Le Directeur général de la compagnie Air Sénégal, Alioune Badara Fall, a souligné, lundi 12 décembre, la nécessité pour les compagnies africaines de ‘’se construire bien au-delà » des frontières du continent en capitalisant sur ‘’des marchés élargis ».
‘’Comme vous le savez, notre industrie, fortement capitalistique, nécessite des économies d’échelle importantes. A ce titre, et au regard des faibles volumes de nombreuses routes africaines, il est nécessaire de se construire bien au-delà de ses frontières en s’appuyant et en capitalisant sur des marchés élargis’’, a dit Fall ors de la cérémonie d’ouverture de la 54ème Assemblée générale de l’Association des compagnies aériennes d’Afrique (AFRAA), lundi à Diamniadio, à 30 km de Dakar, sous le thème ‘’Etablir une feuille de route pour une aviation africaine sûre’’.
Le patron d’Air Senegal a fait savoir qu’en tant que ‘’fervent partisan » du développement du ciel africain, il plaide pour une stimulation des échanges à travers le continent africain.
‘’Ce sont là les conditions indispensables à la significative amélioration de la connectivité entre nos pays, à la construction de transporteurs réellement efficients tant sur le plan opérationnel que financier’’, a-t-il dit.
«Pour une aviation africaine durable»
Pour lui, c’est ‘’le but ultime » pour l’émergence de tarifs structurellement compétitifs afin ‘’d’offrir aux populations la capacité de se déplacer, de se rencontrer et d’échanger beaucoup plus facilement par le jeu de nouvelles routes, de fréquences démultipliées’’.
‘’Et ce qui a été réalisé avec grand succès sur d’autres continents, est parfaitement à notre portée, comme vous le témoignez aujourd’hui, rassemblés autour de cette Assemblée générale’’, a déclaré le patron d’Air Sénégal Selon les organisateurs, l’objectif de cette rencontre, organisée par la compagnie aérienne Air Sénégal, est «d’établir une feuille de route pour une aviation africaine durable».
Quelque 500 délégués et une centaine d’experts aéronautiques de divers horizons y prennent part.
La rencontre est marquée par la discussion des questions statutaires de l’Assemblée et la tenue des conférences et des expositions de l’AGA.
De même, des présentations et des tables rondes sur certains des sujets d’actualité de l’industrie par des PDG de compagnies aériennes et des personnes-ressource réputées de l’industrie caractériseront le segment de la conférence. La rencontre comprend également une exposition de produits, solutions et dernières technologies dans l’aviation par des fournisseurs de services réputés du monde entier. En outre, l’AGA offre également du temps de qualité et des opportunités de réseautage et de réunions d’affaires entre les compagnies aériennes africaines, les partenaires de l’industrie et les fournisseurs de services, selon les organisateurs de cette rencontre.
L’Assemblée générale de l’AFRAA vise à «mieux préparer les parties prenantes à poursuivre la reconstruction de l’aviation civile africaine afin de rendre l’écosystème du voyage plus résilient et plus viable», ajoute-t-on de mêmes sources.
AFRAA
L’AFRAA regroupe 44 compagnies africaines qui représentent 85% du trafic aérien au niveau du continent. Elle accueille également une trentaine de partenaires de l’industrie aéronautique qui sont des constructeurs d’avions, des équipementiers et des sociétés ayant un lien avec le transport aérien.
L’Assemblée de l’AFRAA réunit les présidents et directeurs généraux des compagnies aériennes africaines, de l’OACI, de l’IATA, de l’AFCAC, des autorités de l’aviation civile, des sociétés aéroportuaires, des fournisseurs de services de navigation aérienne ainsi que des fabricants d’avions et de moteurs, des fournisseurs de composants et de nombreux autres prestataires de services.
Fondée à Accra en avril 1968 et ayant son siège à Nairobi, l’AFRAA a pour mission de promouvoir et de servir les compagnies aériennes africaines et de défendre l’industrie aérienne africaine.