Au terme de cinq jours de recherche en mer et ‘’en coordination avec un aéronef de la Marine française

Quelle belle coïncidence !

Le pétrolier singapourien a été la cible d’une attaque de pirates dans les eaux internationales à environ 600 km au sud d’Abidjan.

stationné à Dakar’’, au Sénégal, le pétrolier singapourien qui a été la cible d’une attaque de pirates dans les eaux internationales à environ 600 km au sud d’Abidjan (Côte d’Ivoire), a été retrouvé et sécurisé.

L’information émane de l’Etat-Major général des Armées de Côte d’Ivoire à travers un communiqué qui date du 15 avril 2023. Qui informe que dès la survenue de cet évènement le lundi 10 avril 2023 et suite à l’alerte donnée par le Centre régional pour la sécurité maritime en Afrique de l’Ouest, la Marine nationale a déployé le patrouilleur de haute mer Contre-Amiral FADIKA avec pour mission de localiser le navire et porter secours à l’équipage.

Comme on peut le noter et quelques jours après l’éclatement de l’affaire de l’augmentation inconsidérée des tarifs Data dans laquelle est impliquée la compagnie de téléphonie mobile Orange et bien d’autres compagnies, c’est un ‘’aéronef de la Marine française stationné à Dakar’’ qui permet de mettre le grappin sur ‘’une attaque de pirates dans les eaux internationales à environ 600 km au sud d’Abidjan’’.

Quelle belle coïncidence !

Le message est clair : sans la France, la Côte d’Ivoire n’est rien et ne peut rien.

N’est-ce pas le pays d’Emmanuel Macron qui a imaginé ce qu’aucun polytechnicien ivoirien n’a trouvé depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire : le Contrat de désendettement et de développement (C2D) ?

Le C2D, selon l’Agence française de développement (AFD), est un mécanisme pour soulager les pays endettés.

Il est défini par cette Agence comme ‘’un outil qui permet de reconvertir la dette de certains pays. Concrètement, une fois qu’un pays pauvre très endetté a signé un C2D avec l’AFD, le pays continue d’honorer sa dette jusqu’à son remboursement et, à chaque échéance remboursée, l’AFD reverse au pays la somme correspondante sous forme de don. Celle-ci sert alors à financer des programmes de lutte contre la pauvreté’’.

A l’ouverture de la 9e édition de la Revue sectorielle des activités des projets du C2D réalisées au cours de l’exercice 2022, le lundi 13 mars 2023 à Abidjan,

la relance de l’économie nationale fortement perturbée par la pandémie de Covid-19.

Le Chef du gouvernement ivoirien, Patrick Achi, a besoin de la France pour collecter les impôts de son pays.

Adama Coulibaly, ministre ivoirien de l’Economie et des Finances a rappelé que depuis la signature du 1er C2D, le 1er décembre 2012, pour un montant de 413,25 milliards de FCFA, et du 2è de 738 milliards CFA signé le 03 décembre 2014, toutes les ressources sont entièrement engagées, avec la signature de 29 conventions d’affectation, dont 14 sur le 1er C2D et 15 sur le 2è.
En ce qui concerne le 3è C2D, signé le 27 octobre 2021 à Paris (France), pour un montant de 750,77 milliards de FCFA, quatre conventions d’affectation sont déjà signées pour un budget de 238,85 milliards de FCFA ; la plupart des projets étant en cours d’exécution.
Quant à l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, il a informé que l’ensemble des 3 C2D affiche 1.902 milliards CFA.
Avant d’annoncer la signature de deux nouveaux projets du 3è C2d : la préservation et la valorisation des aires protégées à hauteur de 15 milliards de FCFA et le programme jeunesse, emploi, engagement citoyen de plus de 50 milliards de FCFA. Lequel programme au dire de l’ambassadeur, prévoit ‘’l’accès de plus de 80 000 jeunes Ivoiriens à des dispositifs de renforcement de leur employabilité, d’appui à leurs initiatives entrepreneuriales et de déploiement du service civique et du volontariat communautaire’’.

Une contribution ‘’majeure de la France, à travers le C2D, à l’année 2023 décrétée année de la jeunesse par le Président de la République’’.

Dressant le bilan des C2D 1 et 2, Léa Djatti Diaté, Coordinatrice du Secrétariat technique-C2D, a fait savoir que tous les projets dont plusieurs ‘’projets d’envergure’’ achevés ont été livrés et inaugurés. Ils concernent les secteurs tels que la justice, l’éducation, l’emploi, la santé, l’eau potable…

Il faut retenir que le 3è C2D reprend quant à lui ‘’l’ensemble des champs des deux premiers C2D, à l’exception des infrastructures et de la sécurité’’. Il ajoute les thématiques de gouvernance financière et d’industrie culturelle et créative.

Quel pays au monde pourrait imaginer un tel mécanisme ‘’pour soulager les pays pauvres très endettés’’ ; si ce n’est la France ?

Le 21 février 2023, la séance de travail entre le ministre français de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire et le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, à Bercy (France), a été couronnée par la signature d’une convention de coopération ‘’très attendue’’, entre les deux pays, dans le domaine fiscal.

«La France est l’un des pays où la collecte fiscale est des plus performantes. Elle a développé en la matière des techniques très sophistiquées. Or, il se trouve qu’en Côte d’Ivoire, nous avons une marge de progression dans ce domaine », a expliqué Patrick Achi.
A travers cet accord de partenariat, la France apportera ‘’une assistance technique’’ à la Côte d’Ivoire, dans l’objectif ‘’d’améliorer son système fiscal, notamment la collecte des impôts’’. La convention qui devrait démarrer incessamment, a fait savoir le Premier ministre ivoirien, aura « des effets très positifs sur nos capacités de collecte des recettes fiscales ».
Le Chef du gouvernement ivoirien s’est en outre réjoui de ‘’l’oreille attentive’’ dont la Côte d’Ivoire a bénéficié de la part de la France sur les autres sujets évoqués. Il s’agit de l’intégration d’un volet formation des jeunes au projet du métro d’Abidjan dont la France est le principal bailleur et de l’appui au développement du secteur de la transformation des produits locaux ivoiriens.

Pour parler comme les Ivoiriens dans leur langage coloré qui leur permet de tout dédramatiser à travers l’humour : est-ce qu’on va s’en sortir ?

 

Sylvain Namoya