Des acteurs africains du secteur des Industries culturelles et créatives (ICC) ont apporté leurs regards sur le « Made in Africa », lors d’une table ronde organisée samedi 20 mai à la Villa des Arts de Rabat, à l’occasion de la 8ème édition du festival MOCA.
Les panélistes ont débattu des opportunités et des enjeux du “Made in Africa” et des perspectives de ce concept ainsi que des obstacles et défis qui entravent l’mancipation du continent africain sur le plan culturel et créatif.
Soulignant l’importance d’investir dans la culture en impliquant et de soutenir les efforts de valorisation, de promotion et de diffusion de l’art, les panélistes et acteurs du secteur ont exprimé le besoin de créer des espaces dédiés à l’exposition des œuvres culturelles.
Ils ont également relevé la nécessité de “reprendre l’histoire et de changer les thèses”, appelant à une prise de conscience générale par rapport à la valeur ajouté que génère le travail artistique et à faciliter la circulation des savoir-faire africains.
A cet égard, des acteurs du secteur des ICC ont retracé leurs parcours professionnels respectifs afin de donner des exemples concrets de création d’écosystèmes culturels qui fédèrent les jeunes artistes et apportent une valeur ajoutée sur le plan économique et social au niveau des communautés qu’ils impactent au quotidien.
“L’art nourrit l’intellect”, ont-ils insisté, tout en plaidant pour la décentralisation de l’action artistique et son accompagnement sur le plan de la communication, ainsi que pour la diffusion des arts africains sur de nouveaux marchés et pour la mise de l’identité africaine au cœur de cette dynamique.
Par ailleurs, les panélistes ont plaidé pour le développement d’un cadre juridique pour les artistes, pour la réglementation du secteur et pour le changement des mentalités à travers l’éducation et la formation afin de valoriser l’art et la culture en tant que facteurs de développement socio-économique.
Organisée du 18 au 21 mai à Rabat, la 8ème édition du festival MOCA se tient sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en partenariat avec les Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA), le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la ville de Rabat ainsi que la Fédération des industries culturelles et créatives de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), les Fondations Hiba et Al Mada, et avec le soutien du président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.
Source : MAP