Les progrès de Bank Al-Maghrib dans la maîtrise de l’inflation pourraient susciter un nouvel espoir pour le marché immobilier. La probabilité d’une stabilité prolongée de la politique monétaire pourrait stimuler la demande. En juillet, Afdal.ma relève une stabilité des taux d’intérêt par rapport au mois précédent.

Le combat de Bank Al-Maghrib contre l’inflation semble porter ses fruits, et c’est une bonne nouvelle pour les porteurs de projets immobiliers. La hausse des prix à la consommation, qui était à 10,1% en février, a chuté à 5,5% en juin en glissement annuel. Cette baisse pourrait inciter la banque centrale à maintenir sa pause dans le resserrement monétaire, après avoir augmenté le taux directeur de 150 points de base l’année dernière. Avec l’inflation qui se dégonfle, la perspective de taux d’intérêt stabilisés pourrait susciter un nouvel espoir pour le marché immobilier.

Le ralentissement de l’inflation revêt une importance capitale pour les acteurs du secteur immobilier, notamment les emprunteurs. La tendance de l’inflation joue un rôle crucial dans les décisions de politique monétaire de la Banque centrale, qui influencent directement les taux d’intérêt proposés par les institutions financières. Les Marocains privilégient les prêts à taux fixe, ce qui transfère le risque d’inflation aux banques. Ainsi, le récent ralentissement de l’inflation constitue un bon signe pour l’avenir, car il atténue les risques associés aux prêts à long terme. Alors que l’inflation se rapproche de la normale, les banques pourraient se montrer plus agressives dans leur quête pour attirer la demande.

En attendant, selon Afdal.ma, le comparateur de crédits immobiliers en ligne, les taux d’intérêt en juillet pour les prêts inférieurs à 250 000 DH se situaient à 4,20% sur 7 ans, 4,50% sur 15 ans et 4,75% sur 25 ans et plus. Pour les prêts compris entre 500.000 et 800.000 DH, les taux étaient de 4,50% sur 15 ans et 4,75% pour des durées plus longues. Bien que les taux pour les montants plus élevés soient restés stables depuis juin, ces chiffres pourraient évoluer en fonction des conditions du marché.

Par ailleurs, il est important de noter que les porteurs de projets immobiliers devront cette année fournir davantage de fonds propres que l’année précédente. En moyenne, l’apport personnel représente maintenant 22% du prix d’acquisition, contre 15% en 2022. Cette augmentation pourrait nécessiter une certaine adaptation de la part des futurs acquéreurs.