Quitte à provoquer encore plus le courroux de l’Egypte inquiète pour sa part d’eau du Nil, Addis-Abeba a affirmé via un tweet, le Grand Barrage de la Renaissance, fer de lance de ses ambitions de premier producteur et exportateur d’électricité sur le continent, avec une capacité totale de 6.000 mégawatts, est désormais rempli.

C’est par un tweet du Premier Ministre Abiy Ahmed qu’Addis-Abeba a annoncé ce lundi le 11 septembre qu’elle avait achevé la quatrième et dernière phase du remplissage du réservoir de son barrage hydroélectrique sur le Nil Bleu, « Grand Ethiopian Renaissance Dam » (ndlr : Grand Barrage de la Renaissance). La construction de cet immense ouvrage, d’une valeur de 4 milliards de dollars, a débuté en 2011. 

Grand Ethiopian Renaissance Dam

C’est par un tweet du Premier Ministre Abiy Ahmed qu’Addis-Abeba a annoncé ce lundi le 11 septembre qu’elle avait achevé la quatrième et dernière phase du remplissage du réservoir de son barrage hydroélectrique sur le Nil Bleu, « Grand Ethiopian Renaissance Dam » (ndlr : Grand Barrage de la Renaissance). La construction de cet immense ouvrage, d’une valeur de 4 milliards de dollars, a débuté en 2011.  L’Ethiopie le considère comme crucial pour son développement économique en se positionnant comme le plus grand exportateur d’électricité en Afrique.

«Félicitations à tous pour le quatrième remplissage du Grand Ethiopian Renaissance Dam. Notre persévérance contre vents et marées a porté ses fruits », jubile le cabinet du Premier Ministre éthiopien sur la plateforme X (ex- twitter). Cette confirmation intervient dans un contexte de forte tension avec l’Egypte et le Soudan qui accuse Addis-Abeba de revoir unilatéralement les clés de répartition des eaux du Nil, cruciales pour l’alimentation en eau douce de ces deux pays, surtout pour Le Caire qui avait prévenu par le passé qu’elle n’exclut pas le recours à la force pour «préserver ses intérêts vitaux.»

Pour l’instant, le gouvernement égyptien n’a pas encore réagi à l’annonce de l’Ethiopie. Lors d’une rencontre en juillet dernier, le Premier ministre éthiopien et le président égyptien avaient convenu d’intensifier les négociations afin de finaliser un nouvel accord de partage des eaux du Nil avant la fin de l’année.