Les électeurs libériens sont appelés aux urnes ce mardi 14 novembre à un second tour pour choisir entre un président sortant, George Weah, qui brigue un nouveau mandat, et son rival Joseph Boakai. Les deux candidats sont arrivés coude à coude, avec un peu plus de 7000 voix de différence en faveur de George Weah, au premier tour du scrutin du 10 octobre.

Les deux candidats, déjà opposés en 2017 quand M. Weah l'avait emporté avec plus de 61% des voix, sont arrivés au coude à coude au premier tour le 10 octobre avec un peu plus de 43%. M. Weah a devancé M. Boakai de 7.126 voix sur un peu moins de deux millions de suffrages, selon les résultats publiés par la Commission nationale électorale. Un candidat doit obtenir plus de 50 % des voix pour l'emporter.

George Weah, le président sortant, et Joseph Boakai son challenger au second tour

L’ouverture des bureaux de vote est programmée à 08H00 et la fermeture à 18H00 (heures locales GMT).

Les deux candidats, déjà opposés en 2017 quand M. Weah l’avait emporté avec plus de 61% des voix, sont arrivés au coude à coude au premier tour le 10 octobre avec un peu plus de 43%. M. Weah a devancé M. Boakai de 7.126 voix sur un peu moins de deux millions de suffrages, selon les résultats publiés par la Commission nationale électorale. Un candidat doit obtenir plus de 50 % des voix pour l’emporter.

Les élections du 10 octobre sont les plus serrées au Libéria depuis près de 20 ans, c’est-à-dire depuis la fin de la guerre civile qui a fait quelque 250 000 morts.

M. Weah, 57 ans, ancienne star internationale de football, est arrivé au pouvoir il y a six ans lors du premier transfert de pouvoir démocratique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis la fin des deux guerres civiles entre 1989 et 2003.

Il a remporté cette élection grâce aux grands espoirs suscités par sa promesse de lutter contre la pauvreté et de favoriser le développement des infrastructures dans la plus ancienne république d’Afrique. Son objectif, avait-il déclaré en 2017, était de faire passer le Liberia du statut de pays à faible revenu à celui de pays à revenu intermédiaire.

Mais M. Weah a été accusé par ses détracteurs de ne pas avoir tenu ses principales promesses de campagne, à savoir lutter contre la corruption et garantir la justice pour les victimes des guerres civiles qui ont ravagé le pays.

M. Boakai, 78 ans, qui a été vice-président sous Ellen Johnson Sirleaf, la première femme dirigeante démocratiquement élue en Afrique, a fait campagne en promettant de sauver le Libéria de ce qu’il appelle le leadership raté de Weah, se surnommant lui-même et son colistier « Rescue 1 » et « Rescue 2 ».

La Commission électorale a 15 jours pour publier les résultats du second tour.

Les analystes prédisent une élection indécise. L’entre-deux-tours, plutôt tranquille, a surtout consisté pour les deux camps à obtenir les ralliements, à commencer par les électeurs des 18 autres candidats du 10 octobre, dont aucun n’a atteint 3%.

Cette élection est la première organisée sans la présence de la mission des Nations unies au Liberia créée en 2003 (et partie en 2018) pour garantir la paix après la guerre civile.

Article publié pour la première fois sur Afrimag