En 2024, le nombre de touristes visitant un autre pays représentera 2 % de celui de 2019, la dernière année prépandémique. En 2023, le secteur du tourisme international a déjà enregistré un chiffre d’affaires record et les destinations africaines suscitent un intérêt croissant.
L’Organisation des Nations unies pour le tourisme estime qu’en 2024, le nombre de voyageurs internationaux sera supérieur de 2 % à celui de 2019, la dernière année prépandémique. Environ 1530 millions de personnes se rendront dans un autre pays au cours de l’année 2024. L’Afrique continue d’être à la traîne pour attirer les revenus et les voyageurs, bien que l’intérêt pour certaines destinations d’Afrique de l’Ouest augmente.
Cet intérêt pour les destinations africaines s’est manifesté lors de FITUR, le salon du tourisme qui s’est achevé dimanche 28 janvier 2024 dans la capitale espagnole, l’un des pays les plus visités au monde et qui a accueilli l’an dernier 84 millions de touristes internationaux.
L’Afrique était à l’honneur au salon espagnol
Plus de 50 000 professionnels du tourisme du monde entier, en particulier des entrepreneurs, des agents, des agences et des voyagistes européens et américains, ont rempli le pavillon numéro un de la foire commerciale de Madrid, où se déroulait l’événement.
Les pavillons les plus importants de la foire étaient ceux des organismes nationaux de tourisme de plusieurs pays africains, dont le Maroc. Promu par l’Office National Marocain du Tourisme, le salon a également accueilli Royal Air Maroc et 150 professionnels du secteur touristique marocain. Avec 700 mètres carrés consacrés à la promotion du slogan touristique du pays, « Marroc, Tierre de Lumiere », le stand a remporté le prix du meilleur stand.
L’Afrique de l’Ouest à la mode
Le stand promu par l’ONTM de Mauritanie, avec la présence des artisans commerçants du pays et des fonctionnaires du gouvernement pour la promotion du tourisme, s’est également distingué par sa taille et sa couleur, offrant des informations tant aux professionnels du secteur qu’aux 100 000 visiteurs du public voyageur, consommateurs finaux, qui ont traversé la foire au cours des journées portes ouvertes. Les visiteurs du stand ont fait preuve d’un manque de connaissances, mais aussi d’un grand intérêt.
La Gambie et le Cap-Vert, deux des destinations de villégiature les plus populaires d’Europe, avaient également des stands nationaux avec la présence de gouvernements et d’entreprises de tourisme réceptif. Le voyageur indépendant, qui se déplace sans tour-opérateur, gagne également du poids dans la destination cap-verdienne grâce à ses connexions aériennes avec le Portugal et les îles Canaries, en Espagne, et à l’attrait de certaines stations balnéaires telles que celles construites par les sociétés espagnoles Barceló et Riu.
La Tunisie, avec une large représentation, et l’Égypte, qui, malgré la situation de guerre dans la bande de Gaza, reçoit toujours un volume considérable de tourisme international, ont été les autres stands les plus visités dans le pavillon 1 de la foire du tourisme qui s’est tenue en Espagne.
La présence de l’Afrique de l’Ouest a été complétée par un stand attrayant du Sénégal, un pays où, il y a deux ans, l’une des plus grandes chaînes hôtelières espagnoles Riu a ouvert un complexe de luxe à Pointe Sarène et qui dispose de vols directs depuis Madrid avec la compagnie aérienne Iberia et de plusieurs fréquences hebdomadaires supplémentaires depuis les îles espagnoles des Canaries. Le Ghana avait également une représentation institutionnelle sur l’un des plus grands salons européens du tourisme, tout comme la Sierra Leone. D’autres pays de la région, qui risquent apparemment de rester à l’écart du tourisme international en raison de leur instabilité politique, comme le Mali, étaient représentés par des voyagistes spécialisés dans les voyages haut de gamme et les voyages d’aventure. Certains pays du sud et de l’est du continent, comme la Zambie, le Zimbabwe, Zanzibar-Tanzanie et l’Ouganda, étaient également présents à l’événement par le biais d’une présence gouvernementale ou de tour-operateurs privés.
L’intérêt pour le tourisme en Afrique, probablement le continent le moins connu par le voyageur international à l’exception de ses rives méditerranéennes, a été évidemment lors de cette rencontre. Bien que le manque d’infrastructures, telles que des hôtels à prix moyen, la rareté des liaisons aériennes et les taxes aériennes élevées dans certains pays aient été signalés par certains professionnels du présents à la foire comme des handicaps au développement d’un secteur prometteur en Afrique, qui pourrait générer une croissance économique positive dans la région, ainsi que des emplois.
L’avenir est toutefois positif. L’Afrique a été le continent qui a récupéré le plus de touristes en 2023, atteignant un taux de 96% par rapport aux chiffres d’avant la pandémie selon UN Tourism, un chiffre seulement dépassé par le Moyen-Orient, surpassant la récupération de l’Europe (94%). Pour progresser sur cette voie, la deuxième conférence régionale de l’OMT sur la marque Afrique se tiendra en avril prochain en Zambie sur le thème : « Promouvoir l’Afrique pour libérer le potentiel de croissance du secteur du tourisme. »
Indice de compétitivité 2019 (Forum économique mondial)
Sur une liste de 140
1-Espagne
2-France
3-Allemagne
54- Ilê Maurice
61- Afrique du Sud
62-Seychelles
66-Marroc
81-Namibie
82-Kenya
85-Tunisie
88-Cabo Verde
92-Botswana
95-Tanzanie
106-Ghana
111-Gambie
112-Ouganda
113-Zambie
114-Zimbabwe
115-Ghana
119-Cotê d’Ivoire
120- Éthiopie
123 Bénin
124 Lesotho
125 Malawi
126 Guinée
127 Mozambique
128 Cameroun
129 Nigéria
130 Mali
131 Sierra Leone
132 Burkina Faso
134 Angola
135 Mauritanie
136 Congo, Dem. Dém.
137 Burundi
138 Libéria
139 Tchad
Article publié pour la première fois sur Afrimag