Basile Tchakounte, Secrétaire Général
“A date, il ressort que les garanties émises par le FAGACE ont permis de mobiliser plus de 4500 milliards FCFA de financements au profit des économies des Etats membres notamment dans les secteurs stratégiques tels que l’industrie, l’agro-industrie, l’énergie, les télécommunications, le transport, BTP etc. Ainsi, plus de 70% du financement mobilisé a bénéficié au secteur privé qui joue un rôle central dans le développement économique et social des pays membres.
En sa qualité de garant institutionnel de référence, le FAGACE se positionne comme un accélérateur du développement des entreprises et un outil au service du financement des économies de ses Etats membres. C’est ainsi qu’avec la qualité de sa signature, il accompagne les émetteurs dans la mobilisation des ressources sur les différents marchés financiers notamment dans les zones UEMOA, CEMAC, Mauritanie et Rwanda en vue de la réalisation des investissements publics et privés. Un mécanisme de garantie public de crédit efficace tel que le FAGACE, est la solution clé capable de relever le défi de financement, point majeur des programmes nationaux de promotion du développement des économies. C’est fort de cette solidité que la garantie émise par le FAGACE se substitue valablement aux garanties souveraines des États lorsque ces derniers ont atteint leurs limites d’endettement. Par exemple, dans le cadre de la restructuration des créances des entreprises publiques sur les États membres, le FAGACE joue un rôle déterminant en apportant son expertise pour que le montage financier soit le plus adéquat possible. En outre, le FAGACE octroie sa garantie soit pour sécuriser lesdites opérations ou encore pour permettre aux banques et institutions financières qui rachètent ces créances de se conformer aux ratios prudentiels des régulateurs”.
Emmanuelle Migan, Directrice des opérations et du marketing
“La mise en œuvre des orientations stratégiques permet à l’Institution d’enregistrer des performances au plan opérationnel et plus particulièrement au niveau de son core business qu’est la garantie. La tendance observée depuis 2021 se caractérise par une croissance exponentielle des interventions en garantie en faveur des entreprises dans les secteurs stratégiques des économies des États membres. Au titre de l’exercice 2023, le FAGACE a enregistré une performance exceptionnelle avec un taux de réalisation de l’ordre de 262 %, contre 117 % et 151 % en financements avec la garantie du FAGACE obtenus successivement en 2022 et 2021. Les montants mobilisés au titre de l’année 2023 s’élèvent à 775 milliards FCFA contre environ 300 milliards FCFA et 180 milliards FCFA les deux années précédentes. Les garanties ainsi octroyées ont été en faveur tant des projets privés que sur les investissements publics et des projets en partenariat public privé dans les différents États membres. Ces résultats s’inscrivent dans un ensemble d’objectifs que s’est fixé l’Institution notamment l’adaptation de ses produits au besoin du marché à travers l’ingénierie financière dont elle fait en permanence montre. Au regard de la dynamique observée ces dernières années, le FAGACE réitère sa disponibilité et son engagement à accompagner ses partenaires notamment les Établissements de crédit, les SGI, les Caisses de Dépôts et de Consignations… pour favoriser l’accès au financement des entreprises en vue de la réalisation de projets productifs à travers ses mécanismes d’intervention”.
Mouhamadou Al Amine Dia, Directeur des risques
“La conciliation entre l’ambition du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) d’être un pionnier dans le domaine de la garantie bancaire et la gestion des risques est cruciale pour assurer la durabilité et l’efficacité de ses activités. A cet effet, le FAGACE essaie de trouver un équilibre entre la réalisation de sa mission d’accompagner les économies des Etats membres à travers l’accès au financement et la maîtrise des risques liés à son activité.
Ceci étant, la mise en place du dispositif de gestion des risques a permis au FAGACE d’accroître ses interventions en faveur des Etats membres et d’améliorer significativement la qualité de son portefeuille d’engagements. Ainsi, le taux de sinistre du portefeuille se situe à 1,72 % en 2023”.
Ines Agueh ZOUNGRANA, Cheffe Division juridique
“Sur les accords léonins: « La signature d’un accord implique la nécessité de connaitre la finalité, les enjeux, avantages, inconvénients pour chaque partie, de conclure cet accord. Chaque partie doit s’assurer que les droits qui lui sont octroyés et les obligations lui incombant sont proportionnels à ceux octroyés et incombant à l’autre partie ; de même s’assurer pour chaque disposition que le consentement de chaque partie n’a pas été écarté. Il est important aussi de souligner qu’il ne saurait manquer dans nos Etats, des spécialistes dans tous les secteurs d’activités. Nos Etats peuvent avoir recours à ces spécialistes à l’instar de ces groupes internationaux. Le nœud du problème résiderait dans le fait que les politiques et l’intérêt personnel priment sur l’intérêt de la population, de la nation. Le conseil et l’accompagnement que le Fonds propose au travers de l’Institut du FAGACE résident dans la sensibilisation, la conscientisation de chaque acteur du développement (économique, politique, etc.) à la défense de l’intérêt général, de la nation, des populations. Pour ce faire, l’Institut du FAGACE offre des modules de formations spécifiques et dédiés au renforcement des capacités des différents acteurs de l’écosystème dans les négociations juridico- financières, l’analyse des contrats et les techniques de contractualisation”.
Youriane Gogan, Directrice de la Conformité
“Le FAGACE évoluant dans un environnement financier reposant essentiellement sur la confiance, se doit de souscrire à de hautes valeurs de bonne gouvernance et d’efficacité organisationnelle pour l’atteinte de ses objectifs.
Un accent particulier est mis sur la gouvernance au sein de l’Institution qui a opéré plusieurs réformes au cours de cette dernière décennie. Le Plan Stratégique 2021-2025 y consacre tout son premier Axe avec le renforcement de l’efficacité des organes de gouvernance. Le FAGACE s’est également résolument engagé à demeurer une institution financière aux standards internationaux avec des pratiques aux normes dans l’ensemble de ses activités. Sa récente notation “AA” par GCR Ratings, filiale de Moody’s confirme les réformes entreprises et la qualité de sa signature. Aussi faut-il souligner l’adoption d’un dispositif de conformité qui assure entre autres, la lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme, la lutte contre la corruption et la surveillance des opérations. La compliance au FAGACE se veut transparente, responsable et conforme aux normes, procédures et déontologies les plus exigeantes pour une institution financière internationale”.
Bassirou Ndaw, Directeur de l’Institut du FAGACE
“L’Institut du FAGACE a été créé en 2021 afin de faire du Fonds un instrument de renforcement de capacités dans le secteur de la garantie et des métiers connexes. La riche expérience du Fonds dans la promotion des investissements et le financement des économies des Etats membres nous a permis de développer une expertise reconnue en matière de garantie, d’ingénierie financière et de mobilisation de ressources. Ainsi, convaincu de la valeur ajoutée et de l’importance du capital humain et conscient de son rôle de catalyseur de l’intégration financière des économies de ses zones d’intervention, le FAGACE apporte aux Etats membres, porteurs de projets, banques et institutions, à travers son Centre d’Excellence qui est l’Institut, une expertise reconnue dans le renforcement des capacités des différents acteurs aussi bien dans l’assistance au montage de projets, de business plan, de négociation avec les partenaires financiers, que dans l’appui technique à l’arrangement et au bouclage de financement. L’Institut du FAGACE, comme un think-tank, met en place des espaces de réflexion sur les grands enjeux économiques, monétaires, financiers et sociaux, ainsi que sur les principaux défis des entreprises dans la zone d’intervention du FAGACE, afin d’accompagner les décideurs.
Pour ce faire, l’Institut s’appuie sur l’expérience et l’expertise des Spécialistes du FAGACE, et fait également recours à des Experts/Consultants du monde de la finance internationale, afin d’apporter une valeur ajoutée certaine à ses différents partenaires”.
Amidou Amadou, Conseiller Principal à la mobilisation des ressources et coopération
“Le FAGACE en tant qu’institution africaine de développement, pour mieux développer ses activités n’a de choix que de composer avec les outils qui visent la similarité de ses zones d’intervention que sont les banques et institutions de développement, plus particulièrement la Badea et Kara Investment Fund, mais aussi avec ses États membres.
Les bénéficiaires finaux des activités du FAGACE restent les économies des Etats membres, d’où sa proximité pour mieux comprendre leurs besoins et développer les outils et produits les mieux adaptés.
En matière de mobilisation de ressources, les demandes en cours d’étude pour la recherche de financement au profit des États membres et démembrements ; les entreprises privées installées dans les zones d’intervention du Fonds, a dépassé la barre de 10 milliards de dollars US, en faveur des secteurs clés tels que : les infrastructures, les énergies, l’agriculture et l’habitat…”.
Cynthia Favi Haidara, Cheffe division communication et relations publiques/ Commerciale et Marketing
“Aujourd’hui, en Afrique subsaharienne, la plupart des Etats reconnaissent que les PME constituent un puissant levier de développement des économies africaines. Pourtant force est de constater qu’elles bénéficient peu de solutions formelles de financement.
Outre l’accès à l’information sur les mécanismes de garantie disponibles sur le marché, les principales causes sont liées à la faible qualité de l’information concernant les PME, les insuffisances dans la gestion et la gouvernance, les insuffisances de l’environnement juridique et judiciaire, le taux de défaut élevé sur les petites et moyennes entreprises, l’insuffisance ou la faiblesse des mécanismes de partage des risques.
Face à cet état de choses, pour assurer ou améliorer la compréhension et l’accessibilité de son offre, le FAGACE a multiplié les communications dans ses Etats membres sur son mode opératoire articulé autour de la garantie aussi bien des PME, des grandes entreprises que des projets structurants des Etats avec une distribution des produits principalement à travers les banques et les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation”.
Article publié pour la première fois sur Afrimag