Le gouvernement ivoirien se moque éperdument de ce que les Ivoiriens pensent de l’énormité de la dette du pays, qui culmine à près de

deux autres prêts d’un montant total de 75 milliards CFA .

Le gouvernement ivoirien se moque éperdument de ce que les Ivoiriens pensent de l’énormité de la dette du pays.

30 000 milliards CFA en 2024 (avec un taux d’endettement de 58,1% à fin 2023). Même s’il doit emprunter pour payer sa dette. S’évertuant à démontrer que pour l’heure, le ratio dette/PIB est d’environ 60%, en deçà du seuil communautaire qui est de 70%. Ce qui représente un ‘’risque de surendettement modéré’’, selon des spécialistes.

Il vient de contracter, comme à chaque réunion hebdomadaire du gouvernement, deux autres prêts d’un montant total de 75 milliards CFA de l’Institut du Crédit Officiel du Royaume d’Espagne (environ 20 milliards CFA) et de la Banque d’Export-Import de Chine (EXIMBANK OF CHINA) (55 milliards CFA).

Le prêt espagnol est un projet qui vise à intégrer et à harmoniser les politiques nationales de gestion des zones côtières, afin de renforcer la résilience de ces espaces fragiles face aux effets des changements climatiques, particulièrement l’érosion côtière et les inondations, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 08 mai 2024.

Il prévoit notamment ‘’le développement de nouveaux instruments de financement et de coordination régionale, la communication et le partage de connaissances ainsi que la promotion des infrastructures vertes’’.

Le projet, objet du prêt chinois, conclu le 10 avril 2024, entre la Banque d’Export-Import de Chine (EXIMBANK OF CHINA) et la République de Côte d’Ivoire, a pour objectif de moderniser davantage les services des douanes avec l’acquisition et l’utilisation de technologies avancées, en vue de renforcer la sécurité des transits et d’assurer la fiabilité des opérations commerciales. Ces solutions numériques, qui intègrent la reconnaissance automatique des documents et la traçabilité des marchandises, devraient permettre d’améliorer les capacités de contrôle, de simplifier les échanges commerciaux et de fluidifier le transit.

Le projet couvre quinze (15) villes, à savoir Abidjan, San Pedro, Aboisso, Abengourou, Yamoussoukro, Daloa, Bouaké, Korhogo, Ferkessédougou, Ouangolodougou, Noé, Niablé, Tarkikro, Laleraba et Pogo.

Il est tout de même curieux qu’à l’heure où l’intelligence économique fait rage dans le monde entier, la Côte d’Ivoire décide de confier ses données financières à un autre pays.

J’espère me tromper !

 

René Ramissou

Source : Conseil des ministres du 08 mai 2024