Plus de 700 acteurs engagés dans la préservation des forêts du bassin du Congo, parmi lesquels des ministres, des hauts responsables de la région de l’Afrique centrale

La 20e réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC) s’est achevée le 5 juin dernier à Kinshasa, sur de fortes recommandations : préparer une stratégie de mobilisation post-2025, améliorer la coordination des initiatives de financement, renforcer les capacités des pays pour valoriser leurs ressources naturelles et créer des mécanismes financiers inclusifs pour attirer des investissements privés dans la gestion durable des forêts.

1,7 milliard de dollars US pour soutenir les peuples autochtones

Pour M. Dorsouma, il faut surmonter les défis d'accès à la finance climatique pour les pays du bassin du Congo. Il a mentionné divers instruments de financements innovants, tels que les paiements pour services écosystémiques, les financements mixtes, les échanges dette contre nature, les marchés carbone et les certificats de nature, qui sont malheureusement déployés de manière inégale entre les différents bassins forestiers tropicaux. Il a ainsi souligné l’importance d’accroître les investissements du secteur privé pour la gestion durable des forêts dans le bassin du Congo.

La délégation de la Banque africaine de développement était conduite par Al Hamndou Dorsouma (extrême droite), chef de division au Département du changement climatique et de la croissance verte

(Source: African Development Bank Group (AfDB)

Une délégation du Groupe de la Banque africaine de développement, conduite par Al Hamndou Dorsouma, chef de division au Département du changement climatique et de la croissance verte, a organisé, en partenariat avec la coopération allemande, plusieurs panels sur l’accélération du développement des mécanismes de financement innovants.

L’un des panels a analysé les engagements financiers de la Déclaration de Glasgow 2021-2025, où douze pays et le Bezos Earth Fund se sont engagés à mobiliser 1,5 milliard de dollars US pour la protection des forêts et 1,7 milliard de dollars pour soutenir les peuples autochtones et les communautés locales. Le rapport de la Task Force Fair Deal a également été discuté pour proposer des stratégies de financement durable pour les écosystèmes forestiers d’Afrique centrale. Il a aussi été question de l’importance d’assurer la durabilité du financement dans le bassin du Congo, en encourageant un engagement du bassin du Congo post-Glasgow d’ici à la COP 30.

Pour un mécanisme de financement innovant transparent

Un autre panel avait pour thématique les mécanismes de financement innovants. Il a permis de souligner la nécessité d’une meilleure coordination, la transparence et l’adaptabilité des mécanismes à l’Afrique centrale. Charlotte Eyong, chargée régionale du changement climatique et de la croissance verte pour l’Afrique centrale à la Banque, a insisté sur l’importance de valoriser le financement existant, en encourageant une planification stratégique dans les pays qui permettent l’intégration de la gestion durable des forêts, de la biodiversité, des écosystèmes et du climat dans les projets d’investissement en cours de développement dans les pays.

Bien que plusieurs mécanismes financiers existent en Afrique centrale, les panélistes ont indiqué que leur mise en œuvre restait limitée et que la participation du secteur privé au financement de la protection des forêts demeurait faible. L’une des recommandations principales de ce panel a ciblé la nécessité d’assurer la transparence et la coordination des initiatives dans le bassin du Congo, en encourageant une appropriation des initiatives et un financement ancré dans le concept de financement juste et équitable pour les forêts d’Afrique centrale.

Pour M. Dorsouma, il faut surmonter les défis d’accès à la finance climatique pour les pays du bassin du Congo. Il a mentionné divers instruments de financements innovants, tels que les paiements pour services écosystémiques, les financements mixtes, les échanges dette contre nature, les marchés carbone et les certificats de nature, qui sont malheureusement déployés de manière inégale entre les différents bassins forestiers tropicaux. Il a ainsi souligné l’importance d’accroître les investissements du secteur privé pour la gestion durable des forêts dans le bassin du Congo.

Article publié pour la première fois sur Afrimag