Le Maroc d’aujourd’hui, n’a que peu de chose à voir avec ce qu’il était avant les années 2000. En vingt cinq ans de règne du Roi Mohammed VI, le PIB a plus que doublé. Cette création de richesse a aussi permis de réduire le taux de pauvreté de moitié. Il faut dire que depuis son intronisation en 1999, le Souverain chérifien a su écouter et intérioriser les attentes des Marocains et a fait de l’action quotidienne sur le terrain, le support de son message à ses compatriotes. Lorsqu’il a parlé de l’effort à l’occasion de son intronisation et de l’impossibilité d’user d’un bâton magique pour créer un nouveau mode de gestion de la chose publique, il a parlé un langage de vérité qui peut facilement être vérifié sur le terrain économique, social et institutionnel. Cette dynamique a été nourrie par l’accélération de l’investissement dans l’infrastructure et la réalisation de grands projets structurants. En vingt cinq ans, le visage du Maroc a profondément changé. Il a modernisé son pays et s’est attaqué aux grands défis sociaux. Analyse.

Depuis son accession au trône en juillet 1999, le Roi Mohammed VI a su conduire le pays sur une voie de transformation économique sans précédent. Au cours de ces 25 dernières années, il a apporté des changements tangibles dans de nombreux domaines. «Nous souhaitons que le Maroc, sous notre règne, aille de l’avant sur la voie du développement et de la modernité, et qu’il accède au troisième millénaire, doté d’une vision prospective, en parfaite cohabitation et en entente réciproque avec nos partenaires (…)», promettait-il aux Marocains le 30 juillet 1999, jour de son intronisation. Il faut dire que 25 ans plus tard, le Maroc apparaît en effet plus moderne et plus développé. Les changements structurels sont frappants. Le royaume n’a que peu de choses à voir avec ce qu’il était au début des années 2000. En 25 ans de règne, le PIB a été multiplié par deux et demi. Il est passé de 46,27 milliards de dollars en 1999 à 130,91 milliards de dollars en 2022. Soit une croissance fulgurante de 183%. Dans le même temps, le PIB par habitant a plus que doublé sur la période, passant de 1627 dollars à 3442 dollars en 2022. Cette création de richesse a permis de réduire significativement la pauvreté. Le nombre de Marocains vivant sous le seuil de pauvreté a en effet drastiquement chuté, passant de 15,30 % en 2000 à seulement 4,80% en 2013, selon les dernières données disponibles de la Banque mondiale. La classe moyenne n’est plus ici une vue de l’esprit. En témoigne le foisonnement de marques étrangères et locales en franchise. Ce succès aurait été vain sans dotation du pays en énergie suffisante et à coût supportable pour les usagers. 

Déjà en hausse sous le règne de son père, feu Hassan II, l’électrification du pays s’est accélérée sous le règne de Mohammed VI. Le pourcentage de la population qui a accès à l’électricité est passé de 67,7% en 1999 à 96,5% en 2006. En 2021, l’ensemble de la population marocaine avait accès à l’électricité, selon la Banque mondiale.

La démocratisation de l’accès à internet est un autre succès à mettre à l’actif du roi. Les données de la Banque mondiale soulignent en effet une importante progression de l’utilisation d’internet au sein de la population du royaume, au cours des 25 dernières années. Le pourcentage de la population utilisant Internet est passé de 1% en 2000 à 88% en 2021.

Il faut dire que depuis son intronisation, le monarque a su écouter et intérioriser les attentes des Marocains et a fait de l’action quotidienne sur le terrain, le support de son message à ses compatriotes.

Une vision

Le style de gouvernance adopté a conféré au royaume une stabilité politique qui le caractérise dans sa région et même au-delà. À l’aube du règne de MohammedVI, le Maroc faisait face à une situation sociale préoccupante. En 2004, 60% de la population rurale était analphabète et le taux de chômage officiel atteignait 10%. Les disparités entre zones rurales et urbaines étaient criantes, avec un Indice de développement humain (IDH) évalué à seulement 0,529 entre 2000 et 2004. Face à cette situation, Mohammed VI a lancé, en 2005, l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), un programme ambitieux visant à lutter contre la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des Marocains. Il a eu l’idée au cours d’une visite dans un orphelinat de Casablanca. Ce programme a mobilisé des ressources considérables : 43 milliards de dirhams (environ 4,3 milliards de dollars US), qui ont été investies au cours des deux premières phases, entre 2005 et 2019. L’INDH s’est concentrée sur cinq axes prioritaires : les infrastructures routières en milieu rural, l’accès à l’eau potable, l’électrification, l’éducation et la santé. Les résultats de ces efforts sont réels. Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’IDH du Maroc a progressé de 18,3% entre 2005 et 2019, atteignant 0,686. Plus remarquable, le taux de pauvreté absolue a connu une baisse spectaculaire, passant de 15,3% au niveau national en 2001 à seulement 1,7% en 2019, d’après l’Observatoire National du Développement Humain (ONDH). Même s’il n’a pas pu résorber tous les déficits sociaux, ce programme transversal a fait baisser le taux de pauvreté de plus de la moitié dans le pays. 

Dans le domaine de la santé, les progrès sont également notables. En 1999, le Maroc comptait 2138 établissements de soins de santé de base et 112 centres hospitaliers.

Systeme de sante

Le ratio était de 2370 habitants par médecin. Vingt-trois ans plus tard, en 2022, le nombre d’établissements de soins de santé de base a dépassé les 3000, tandis que le nombre de centres hospitaliers a triplé pour atteindre 331. Le ratio est passé à 1312 habitants par médecin.

Le budget alloué au secteur de la santé a connu une augmentation spectaculaire, passant de 4,9 milliards de dirhams en 1999 à 23,5 milliards de dirhams en 2022. Deux mesures phares ont marqué le règne de Mohammed VI dans ce domaine : l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et le Régime d’Assistance Médicale (RAMED). Ce dernier, lancé en 2008 et généralisé en 2012, comptait environ 11 millions de bénéficiaires en 2022.

Mohammed VI a lancé également en 2020 un vaste chantier visant à généraliser la protection sociale à l’ensemble de la population marocaine d’ici 2025. Ce projet ambitieux comprend la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire, l’extension des allocations familiales, l’élargissement de la base des adhérents aux régimes de retraite et la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi. Plus récemment, en décembre 2023, le gouvernement a annoncé la mise en place d’une aide directe mensuelle au bénéfice de près d’1 million de familles défavorisées. Cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre de la réforme sociale impulsée par le Roi, prévoit le versement d’au moins 500 dirhams par mois à chaque famille bénéficiaire.

Le développement territorial n’échappe pas à cette gouvernance efficiente. Les villes respirent la modernité. On peut désormais circuler en bus électrique à Marrakech ou en tramway à Rabat ou encore Casablanca. Un TGV relie Casablanca à Tanger en deux heures dix chrono, alors qu’il n’y a pas si longtemps, le même périple nécessitait quatre heures… Les distances entre les villes tendent à se réduire, avec un réseau autoroutier moderne plus étoffé. Le pays dispose aujourd’hui de plus de 1800 Km d’autoroutes opérationnelles. 70% de grandes villes du pays sont reliées par des autoroutes.

En tête des pays du Maghreb et numéro 2 au niveau africain, le Maroc ne compte pas s’arrêter en si bon chemin dans le développement de son réseau autoroutier. Il entend porter ce total à 3.000 kilomètres d’ici 2030.

Inauguration par le Roi Mohammed VI de la Centrale solaire CSP Noor 1 à Ouarzazate

Inauguration par le Roi Mohammed VI de la Centrale solaire CSP Noor 1 à Ouarzazate

 

Une ambition pour 2035

«En 2035, le Maroc est un pays démocratique, où toutes et tous sont en pleine capacité de prendre en main leur devenir et de libérer leur potentiel, de vivre en dignité au sein d’une société ouverte, diverse, juste et équitable. C’est un pays créateur de valeur, qui fructifie ses potentialités de manière durable, partagée et responsable.»

Ainsi est défini le Maroc de demain rêvé par la commission qui a livré le rapport. Ce dernier fixe une quinzaine d’indicateurs de performance pour une évaluation de ce Nouveau modèle de développement (NMD). Il s’agit entre autres, de doubler le PIB par habitant (en dollars PPA). Il passerait de 7.800 à 16.000 dollars en 2035. Il s’agit d’un doublement du PIB par habitant en 15 ans. Élargir la base des entreprises exportatrices en portant leur nombre de 6.000 à 12.000 entreprises en 2035. Ceci passe par l’amélioration sensible de la compétitivité du Maroc. Ainsi que la part de l’emploi formel (80 %) et d’atteindre un taux de satisfaction des citoyens vis-à-vis des services publics à hauteur de 80 %, un indicateur nouveau qui n’a pas encore cours au royaume. 

Pour concrétiser cette ambition, le rapport déroule un ensemble d’axes et de choix stratégiques et présente un plan de financement qui prévoit 4% du PIB d’investissements publics additionnels durant la phase d’amorçage et jusqu’à 10 % en rythme de croisière. Il propose même de sortir de l’orthodoxie financière : «un recours accru à l’endettement à court terme est incontournable, et devrait être utilisé pour financer de manière ciblée les projets et chantiers porteurs de développement structurel et de croissance à moyen-long-terme, notamment dans le capital humain et la transformation structurelle de l’économie», peut-on lire dans le rapport.

Remise au Roi Mohammed VIdu rapport

Remise au Roi Mohammed VI du rapport : « Nouveau Modèle de Développement (NMD) » par Chakib Benmoussa, Président de la Commission spéciale sur le modèle de développement

En 25 ans de règne, MohammedVI a profondément transformé le paysage économique de son pays. Si sur les dernières années, le Maroc a subi un certain nombre de chocs majeurs (pandémie de Covid-19 et séisme, etc.), le pays a su faire face et les perspectives à court terme sont prometteuses. Selon la Banque mondiale, la reprise économique devrait se renforcer à moyen terme et la croissance du PIB réel devrait atteindre 3,1% en 2024, 3,3 % en 2025 et 3,5 % en 2026, la demande intérieure se remettant progressivement des chocs récents. «Franchir de nouveaux seuils sur la voie du progrès et échafauder des projets de plus grande envergure, dignes des Marocains.» Ces mots du Roi Mohammed VI prononcés lors d’un discours le 30 juillet 2019 montrent la recherche constante de progrès du pays qui devrait encore être le leitmotiv pour les prochaines années. Le Maroc continuera de bénéficier de sa position stratégique, et de toutes les réformes mises en œuvre sur ces 25 dernières années.

Malgré ces avancées, des défis importants persistent. La lutte contre les inégalités continue d’être un objectif majeur : selon un rapport commandé par le roi en 2019, «les 10% de Marocains les plus aisés concentrent encore onze fois plus de richesse que les 10% les plus pauvres.» Le chômage, en particulier chez les jeunes, demeure un défi, tout comme la nécessité de réformer davantage le système éducatif et de renforcer la résilience face aux impacts du changement climatique ou encore d’améliorer la gouvernance et de renforcer la lutte contre la corruption.

Article publié pour la première fois sur Afrimag