L’Indianocéanie a constitué une sphère de réflexion créative pour Jules Verne. Elle est aussi devenue aussi une réalité géopolitique et géoéconomique.
Le centre de gravité de l’économie mondiale s’est déplacé de l’Atlantique vers le Pacifique. Les routes commerciales maritimes reliant l’Europe et le Golfe Persique à l’océan Pacifique, via l’océan Indien et l’Asie du Sud-Est, sont devenues très importantes. Six membres du G20 (Australie, Chine, Inde, Indonésie, Japon et Corée du Sud) sont implantés dans ce vaste espace comprenant deux océans, l’océan Indien et l’océan Pacifique, et les espaces terrestres formant leur arrière-pays, de l’Asie-Pacifique jusqu’au Moyen-Orient et aux côtes africaines et américaines.
La part croissante de la région dans le commerce et les investissements mondiaux signifie qu’elle est à l’avant-garde de la mondialisation.
Il existe entre les peuples des îles du sud-ouest de l’océan indien des liens très forts de «parenté» qui font de cet ensemble un espace géopolitique particulier. La prise de conscience de cette «parenté indianocéanienne» doit servir de levier à la base de nouveaux échanges qui peuvent habilement s’appuyer sur la présence des diasporas sur le sol continental européen et ainsi favoriser une mobilité entrante et sortante de talents, de projets et d’innovation.
En cas de « No Deal », Boris Johnson défendait un modèle australien pour le Brexit, en référence aux relations entre l’Australie et l’UE, qui ne s’appuient sur aucun accord de libre -échange bilatéral étendu. Au milieu du XIXe siècle, on essayait d’aller le plus vite possible de Liverpool en Australie, en passant par le cap Horn. Pourtant à cette époque, les Anglais étaient convaincus que l’Australie n’avait pas de réserves de charbon. Avec les lignes de clippers, il y a eu une escalade des performances grâce à un intérêt technique accru et une émulation entre les capitaines.
Le rôle joué par les activités sidérurgiques et l’acier a souvent été oublié dans ce défi que les Anglais appelaient «The Great Eastern». Un immeuble historique de Liverpool Street station dans la City de Londres portait même le nom : «Great Eastern» en référence à cette grande épopée. Ce nom fut aussi empruntée en 1858 pour baptiser le premier paquebot géant et le plus grand navire jamais construit à son époque, sans qu’il soit nécessaire de le réapprovisionner en charbon.
Jules Verne, qui a effectué à son bord une traversée lui dédie son roman Une ville flottante en 1871 tandis que Victor Hugo lui rend hommage dans le poème «Pleine mer» de La Légende des siècles.
Aventures de trois Russes et de trois Anglais dans l’Afrique australe est un roman d’aventures de Jules Verne, publié en 1872, dont l’action se déroule en Afrique du Sud en 1854. Trois savants russes et trois savants anglais ont pour mission de mesurer un arc de méridien. Si une amitié profonde unit William Emery et Michel Zorn, une grande rivalité oppose Mathieu Strux et le colonel Everest, codirigeants de la mission anglo-russe. Une mauvaise nouvelle vient encore creuser le fossé qui les sépare : le déclenchement de la guerre de Crimée, opposant notamment la France et l’Angleterre à la Russie.
La géodésie (du grec ancien : γεωδαισία / geôdaisía, de γῆ / gễ (« Terre ») et δαίω / daíô (« diviser »)) est la science, destinée à l’origine au tracé des cartes, qui s’est attachée à résoudre le problème des dimensions, puis de la forme de la Terre, ce qui fait d’elle, à son origine, la première forme de la géographie moderne. La géodésie s’est historiquement appuyée sur les sciences de l’ingénieur. Elle se situe à la croisée de trois grands domaines scientifiques, l’astronomie, la géophysique et l’océanographie, ces trois domaines étant de plus en plus étroitement liés compte tenu des innombrables missions spatiales les concernant. Les techniques spatiales et satellitales ont élargi ses moyens et sa pluridisciplinarité, permettant de cartographier les surfaces d’autres corps planétaires : celle de la Lune bien sûr, mais aussi celles des autres planètes et satellites du système solaire.