Kinshasa est l’un des plus importants producteurs d’étain en Afrique, voire du monde. Le pays a exporté 32.854 tonnes de ce minerai stratégique pour un montant de 429 millions de dollars en 2022.

Les affaires minières marchent bien en ces temps de soubresauts géopolitiques. En 2022, la RDC a exporté 32.854 tonnes d’étain pour des recettes estimées à 429 millions de dollars, selon les données publiées par le ministère des Mines que rapporte notre confrère Ecofin.

Étain

La bonne résistance de l’étain le fait employer dans l’industrie de façon générale

Les volumes exportés ont augmenté d’environ 7,4 % en glissement annuel, alors que la valeur des exportations a connu une progression de seulement 4 %. Malgré la place de l’exploitation artisanale et à petite échelle en RDC, il faut souligner que ce sont les grandes mines industrielles qui dominent la production d’étain.

Environ 74 % de l’étain exporté en 2022 a ainsi été produit de façon industrielle pour une valeur estimée à 319 millions de dollars environ. La compagnie minière Alphamin domine largement le secteur avec 22 681 tonnes exportées soit 93 % du total.

Les sociétés Coproco (554 tonnes), Sakima (347,17 tonnes), MMR (325 tonnes), Crown Mining (208 tonnes), Chemaf (130 tonnes) et enfin SMB (62,60 tonnes) représentant le reste des exportations d’étain. Parmi ces multinationales, il faut noter que seules Alphamin et Sakima ont contribué à la production industrielle en 2021, d’après les données du ministère. Les autres ont surtout racheté la production artisanale à travers les comptoirs agréés.

Au niveau du secteur artisanal, la contribution aux exportations des provinces qui composent l’ex-province du Katanga est passée de 50 % à moins de 10 % en un an, soit 4 100 tonnes en 2021, contre 784 tonnes en 2022. C’est la province du Maniema dans le Sud-Kivu (26 % en 2021) qui a repris le leadership avec 370 tonnes en 2022, soit 43 % du total des exportations de concentré d’étain d’origine artisanale.