La Fédération panafricaine des ciné-clubs (FEPAC) a été lancée à Ouagadougou au Burkina Faso pour mettre en lumière les ciné-clubs africains.
Née sous la coupe de la Fédération burkinabè des ciné-clubs (FBCC) et la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, la FEPAC entend mettre en lumière les professionnels du cinéma et promouvoir les ciné-clubs en Afrique.

Le lancement de cette Fédération panafricaine a eu lieu à l’occasion de la 28-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou Fespaco, qui se tient du 25 février au 03 mars.
La FEPAC a été présentée lundi lors d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou avec la participation des Marocains Tellat Abdelaziz et Moustapha Ouguis, du côté burkinabé, de Germain Bessin, Président de la Fédération Burkinabè des ciné-clubs, et la de vice-présidente, Fatou Gnanou et du côté djiboutienne, Saha Houssein, directeur de la cinématographie ainsi que de représentants du Mali et du Sénégal. La Fédération reste ouverte aux ciné-clubs d’autres pays africains et aux Africains hors du continent.

Ciné-Clubs

La Fédération Panafricaine des ciné-clubs (FEPAC) a été lancée pour mettre en lumière les ciné-clubs africains. La fédération a été présentée ce lundi 27 février 2023 à Ouagadougou

L’objectif de cette fédération est de faire «pérenniser les ciné-clubs», a souligné Germain Bessin.
Les ciné-clubs permettent à la jeunesse d’être plus résiliente et d’avoir plus d’opportunités afin de contribuer au rayonnement de la société africaine, ajoute-t-il.
La Fédération se donne également pour mission de «contribuer à l’émergence des cinéphiles et futurs cinéastes, œuvrer à la promotion du cinéma africain et contribuer à une meilleure formation des ciné-clubs», a fait savoir Germain Bessin, ajoutant que durant cette 28-ème édition du FESPACO, la FEPAC compte mener des activités à l’endroit des cinéphiles.
En effet, de ces activités, note Germain Bessin, figurent entre autres «des projections de films et l’organisation de cadres d’échanges entre professionnels de cinéma».
Elle compte, en outre, pendant le FESPACO, interpeller les fédérations des autres pays d’Afrique à adhérer à la nouvelle fédération des ciné-clubs.
Par ailleurs, il a lancé un appel aux autorités à soutenir la fédération, car, a-t-il expliqué «nous ne devons pas rester en marge des autres acteurs de cinéma».
La 28-ème édition du Fespaco s’est ouverte, samedi à la Capitale burkinabè, sous le thème « Cinéma d’Afrique et culture de la paix ».
Cette année, 170 œuvres ont été sélectionnées en compétition officielle, dont quinze longs métrages de fiction en lice pour briguer l’Etalon d’or du Yennenga.
Le jury qui décernera ce Prix est présidé par la productrice tunisienne Dora Bouchoucha. Le Cameroun et la Tunisie sont les pays les plus représentés, avec deux films chacun.
Les autres opus sont originaires notamment du Maroc, du Burkina, du Sénégal, d’Egypte, du Nigeria, du Mozambique, d’Angola, du Kenya, de l’Ile Maurice. Un film de la République dominicaine a également été retenu.
En marge des projections, sont prévus comme lors de chaque édition des rencontres entre producteurs, distributeurs, réalisateurs et diffuseurs, des ateliers d’accompagnement à l’écriture et au développement, des colloques et des débats.
Cette édition célèbrera le centenaire de la naissance du réalisateur sénégalais Ousmane Sembène, figure emblématique du cinéma africain décédé en 2007.