Le ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a énuméré,
samedi 07 octobre 2023, au terme de la 6è édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA), les défis à relever par la Côte d’Ivoire pour parvenir à la sécurité et à l’autosuffisance alimentaires.
Dans le secteur agricole, pour assurer une transformation structurelle de l’agriculture ivoirienne et sa résilience à tout choc extérieur, M. Sidi Touré a évoqué que l’accent sera mis, à court et à moyen termes, sur l’accélération de la transformation au niveau local des produits agricoles, le développement de mécanismes innovants de financement et la prise en compte de l’environnement dans le développement des activités agricoles.
Cela impliquera, selon lui, l’expansion du nombre d’agropoles opérationnels qui doit passer de deux à cinq d’ici à fin 2025.
Au titre des ressources animales et halieutiques, le ministre Sidi Touré a indiqué que, dans le but de se rapprocher de l’objectif de souveraineté alimentaire avec une couverture de plus de 65% des besoins de consommation des populations en produits animaux et halieutiques en 2026 contre 26,7% en 2019, d’importants investissements, à savoir la mise en place d’unités de productions aquacoles (alevins et poissons marchands), sont à réaliser.
Il s’agit de la mise en place d’unités de productions aquacoles pour un objectif affiché de 150 000 T à l’horizon 2026, pour un chiffre d’affaires de 225 milliards de FCFA, contre 5.000 T actuellement.
Les besoins de 600 millions d’alevins pour une consommation d’aliments de 2 250 000 T et la mise en place d’unités de production de produits d’élevage de ruminants à travers des partenariats publics privés (PPP) sur les ranchs et stations.
Au niveau de la viande, l’objectif de production affiché à l’horizon 2026 est de 42 219 T de viande bovine, 25 000 T de viande ovine, 25 000 T de viande porcine et 68 000 T de lait, correspondant à un chiffre d’affaires cumulé de 268,21 milliards de FCFA.
Au titre du secteur des eaux, des forêts et de l’environnement, le ministre a annoncé des réformes ‘’importantes’’, notamment l’actualisation du code de l’environnement et celui de l’eau, ainsi que l’application du code forestier.
Ces réformes visent la restauration du couvert forestier ivoirien en le faisant passer à au moins 20% du territoire national d’ici à l’horizon 2030 ; soit environ 6,4 millions ha de forêts, contre 2,97 millions ha actuellement.
« L’atteinte de nos objectifs exige une forte implication de la société civile, des Collectivités territoriales, de la communauté scientifique et du secteur privé.
A cet effet, les espaces de dialogue inclusif seront renforcés pour permettre une co-construction des initiatives de développement durable », a promis le porte-parole des ministres co-organisateurs du SARA 2023.
AIP