L’automobile, un fleuron de l’économie nationale, continue de cumuler les succès, aussi bien en termes de production que de chiffre d’affaires à l’export, et s’ouvre désormais sur de nouveaux horizons.
Plaçant le Maroc au rang de premier exportateur de voitures vers l’Union européenne, l’industrie automobile nationale, basée essentiellement sur l’export, semble accélérer la cadence en renforçant ainsi son positionnement dans la chaîne de valeur mondiale et en relevant de nouveaux défis liés à la volonté d’accroître la capacité de production nationale.
Une valeur exportée d’environ de 7,8 milliards de dollars en 9 mois
Selon les derniers indicateurs mensuels des échanges extérieurs, publiés par l’Office des Changes, les exportations du secteur automobile ont atteint leur niveau le plus haut au cours des cinq dernières années. Ces exportations se sont élevées à 77,68 milliards de dirhams, soit environ 7,8 milliards de dollars, au titre des neuf premiers mois de cette année, en accroissement de 34,9% par rapport à fin septembre 2021.
Une tendance qui n’est pas sans rappeler la position de ce secteur très compétitif et structurant de l’industrie, laissant présager de nouvelles opportunités qui permettraient de voir le plafond des ambitions cette fois-ci encore plus haut.
En effet, le Groupe multinational « Stellantis », leader mondial dans la fabrication de voitures, a récemment exprimé sa volonté de doubler la capacité de production dans le Royaume, en la portant à 450.000 unités, pour un investissement total de plus de 3 milliards de dirhams, avec, à la clé, 2.000 nouveaux emplois dans l’usine de Kénitra, qui emploie déjà plus de 3.000 personnes, avec un taux d’intégration locale de 69%.
Cette action, lancée par le Groupe Stellantis, intervient en ligne droite avec la stratégie du gouvernement de multiplier par deux la taille de l’industrie automobile au Maroc.
Dans ce sens, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch s’est entretenu récemment avec le Ceo du groupe Stellantis Carlos Tavares.
Le Premier ministre marocain a salué l’implication du groupe « Stellantis » dans le développement de ses investissements au Maroc, en dépit du contexte de crise, précisant que le doublement de la capacité de production du site de Kénitra contribuera à la création de 2.000 nouveaux emplois, en ligne avec les orientations du programme gouvernemental relatives à la promotion de l’emploi.
Lors de cette rencontre, Aziz Akhannouch a également relevé la contribution des cadres marocains au développement de la filière automobile électrique à l’usine de Kénitra, mettant en avant l’apport d’un groupe d’ingénieurs et de techniciens marocains à la conception et à la fabrication de ces voitures.
Simplification des procédures d’investissement
Pour les responsables du groupe Stellantis, cette entrevue était l’occasion pour saluer les efforts du gouvernement en matière de simplification des procédures d’investissement, se félicitant de l’attractivité des investissements dans le Royaume dans le domaine de la construction automobile et l’attention dont bénéficie ce secteur au Maroc.
L’industrie automobile nationale continue de mener la bataille, non seulement pour renforcer et élargir les capacités de production, mais aussi et surtout pour profiter de la conjoncture actuelle pour attirer de nouveaux constructeurs.
Classé 2ème producteur de voitures en Afrique, le Maroc affiche une production de véhicules destinée à plus de 74 destinations mondiales, avec un taux d’intégration locale de 63%. Depuis 2014, ce secteur a permis la création de 180.000 emplois et compte plus de 250 équipementiers et constructeurs nationaux et internationaux.
Avec MAP