Les pays africains qui dépendent du blé, du maïs ou d’autres céréales de l’Ukraine, vont devoir chercher de nouveaux sourcings. En effet, la Russie s’est retirée de l’accord permettant l’export des céréales ukrainiennes par une voie sécurisée de la mer Noire et qui arrivait à terme hier 17 juillet.

Une décision «cynique» pour la Commission européenne, «très décevante» pour Londres, «inadmissible» pour Washington, un «chantage» pour Paris. Le retrait de la Russie de l’accord sur les céréales ukrainiennes ravive les craintes qui entourent la sécurité alimentaire mondiale. Signé en juillet 2022 entre Kiev et Moscou sous l’égide de l’ONU et de la Turquie, cet accord a été reconduit deux fois.

A Moscou, les autorités russes ont fait savoir qu’elles reviendraient à l’accord si la banque Rosselkhozbank est reconnectée au réseau Swift, le réseau qui assure la compensation des paiements dans le commerce international. Des solutions de compromis ont échoué. Moscou exigeait aussi que les ports européens soient ouverts à ses navires afin de faciliter l’exportation des engrais russes.

L'Ukraine est l'un des principaux fournisseurs de céréales au monde. Plus de 400 millions de personnes en dépendent, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

Avec la suspension de cet accord, il n’est pas certain que l’Ukraine continue à exporter les mêmes quantités de céréales, notamment vers l’Afrique, dans des pays comme le Kenya, l’Éthiopie, le Cameroun, l’Egypte ou la Tunisie.

L’Ukraine est l’un des principaux fournisseurs de céréales au monde. Plus de 400 millions de personnes en dépendent, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). Avec la suspension de cet accord, il n’est pas certain que l’Ukraine continue à exporter les mêmes quantités de céréales, notamment vers l’Afrique, dans des pays comme le Kenya, l’Éthiopie, le Cameroun, l’Egypte ou la Tunisie. Le coût élevé de l’assurance des navires pourrait constituer un problème majeur. Les compagnies maritimes devaient hésiter à envoyer leurs navires près de la zone de guerre.

L’accord réglemente les exportations de céréales à partir des ports ukrainiens d’Odessa, de Chornomorsk et de Pivdenny, situés sur la mer Noire.

Les navires doivent traverser la mer Noire le long d’un corridor spécial en direction d’Istanbul. Les navires à destination et en provenance des ports ukrainiens étaient contrôlés dans une base contrôlée par la Turquie par une équipe spéciale d’inspecteurs russes, turcs, ukrainiens et de l’ONU.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit «convaincu que son homologue russe Vladimir Poutine voulait poursuivre l’accord» sur les céréales ukrainiennes, malgré les annonces de Moscou dans le sens contraire.
L’accord signé à Istanbul en juillet 2022 a déjà été prolongé deux fois. L’année dernière, près de 33 millions de tonnes de céréales ont ainsi été exportées depuis les ports ukrainiens.