A l’invitation de son homologue chinois Xi Jinping, le Président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, effectue une visite d’Etat en Chine depuis mardi 9 juillet jusqu’au samedi 13. Pour Bissau, il s’agit d’approfondir les relations et la coopération déjà très dense avec Pékin

Engagée dans des projets d’infrastructure, la Chine exploite en contrepartie les ressources minières ou forestières en Guinée Bissau. A l’occasion de sa visite d’Etat à Pékin, le Président Umaro Sissoco Embaló veut même renforcer cette coopération. Le palais du

Les relations entre Pékin et Bissau remontent aux années 1970, lorsque la Chine de Mao Zedong a soutenu le héros de la guerre d’indépendance, Amilcar Cabral, dans sa lutte contre l'administration coloniale portugaise.

Les deux couples présidentiels

gouvernement, le tribunal, le Parlement, la rénovation du palais de la République, l’autoroute, le stade national de Bissau ou le nouveau port de pêche de Bandim…, la Chine est présente partout.

Des projets structurants en issus du déplacement du Président Embaló dont un campus universitaire de 12 000 places

Depuis l’indépendance de la Guinée Bissau vis-à-vis du Portugal, il y a cinq décennies, presque toutes les infrastructures en Guinée Bissau ont été financées et réalisées par les opérateurs de l’empire du Milieu. Bissau et Pékin collaborent aussi dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de la pêche et de la défense.

Les relations entre Pékin et Bissau remontent aux années 1970, lorsque la Chine de Mao Zedong a soutenu le héros de la guerre d’indépendance, Amilcar Cabral, dans sa lutte contre l’administration coloniale portugaise. Selon certains experts, la Guinée-Bissau pourrait être une porte d’entrée idéale dans le cadre des Nouvelles routes de la soie qui, depuis 2013, mettent en œuvre des projets commerciaux et d’infrastructures entre la Chine et plus d’une centaine de pays dans le monde.

Avant même la visite d’Etat du numéro 1 Bissau-guinéen, de nouveaux projets communs ont été annoncés. La Chine financera par exemple un grand centre de conférence pour la prochaine présidence tournante de la Guinée-Bissau au sein de la Communauté des pays de langue portugaise.

En compagnie du Président Xi Jinping

La Chine, un «partenaire indispensable»

En outre, 300 kilomètres de routes seront rénovés, un nouveau campus universitaire pouvant accueillir 12.000 étudiants sera construit…

Déjà, la Chine a annoncé un don de 27,5 millions de dollars (25,4 millions d’euros) pour la Guinée-Bissau.

Le Président bissau-guinéen a décrit la Chine comme un «partenaire indispensable» et salué la position de Pékin en affirmant qu’elle n’interfère jamais dans la politique intérieure d’un pays africain.

Les intérêts de la Chine en Guinée-Bissau ne sont pas que géostratégiques, ils sont aussi économiques. Bissau dispose des gisements de pétrole dans ses eaux territoriales, elle a aussi de la bauxite, du phosphate et d’autres matières premières. Des entreprises chinoises exploitent des sables et des terres rares en Guinée Bissau. En outre, plus de 70 bateaux de pêche chinois naviguent actuellement dans les eaux territoriales guinéennes.

Le principal produit d’exportation de la Guinée-Bissau reste la noix de cajou. Jusqu’à présent, ces noix étaient principalement exportées vers l’Inde et le Vietnam pour y être transformées.

Outre l’économie, l’un des principaux piliers de la coopération entre les deux pays est constitué par les programmes de formation et d’échange. Pékin accorde chaque année des milliers de bourses aux meilleurs étudiants bissau-guinéens pour qu’ils étudient dans des universités chinoises. Par ailleurs, les employés de l’administration publique et du gouvernement ont régulièrement l’occasion de participer à des séminaires en Chine pour des séminaires de courte durée, environ 1.000 fonctionnaires par an. En outre, de nombreux Bissau-Guinéens se rendent en Chine pour y étudier. Tous ces programmes d’échange ont contribué à rapprocher les deux pays.

Le Président Umaro Sissoko Embaló est fait Docteur  Honoris Causa

Article publié pour la première fois sur Afrimag