C’est par un communiqué au ton très ferme, publié mardi 18 juillet au soir,  que la Présidence de la République a annoncé que la Guinée suspend avec effet immédiat, sa participation à l’Organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal, OMVS. Conakry se dit mécontente de la lenteur de la mise en œuvre des projets de cette organisation et de sa faible représentation dans les organes de l’OMVS.

La Guinée est le quatrième Etat-membre de l’Organisation de la mise en valeur du fleuve Sénégal qu’elle a rejoint en 2006. L’OMVS comprenait alors le Sénégal, la Mauritanie et le Mali. Créée en 1972, l’Organisation a depuis mis en œuvre plusieurs projets hydro-agricoles et électriques dans les pays membres ayant en partage le fleuve Sénégal, qui prend sa source en Guinée.

Le général Amara Camara

«Les plus hautes autorités guinéennes ont constaté avec regrets que les préoccupations et les intérêts stratégiques de la participation de la Guinée à l’OMVS ne sont pas toujours en pris en compte par ladite organisation depuis sa création», indique le communiqué signé par le porte-parole de la présidence de la République, le général Amara Camara. Voilà le motif de la suspension de la participation de la Guinée à l’OMVS.

Les autorités guinéennes déplorent «le retard considérable dans le financement du barrage hydro-électrique de Koukoutamba, dans la sous-préfecture de Tougué, région de Labé» au nord du pays. Elle note aussi «sa sous-représentativité au sein des instances de décision de l’OMVS» dont le quartier général se trouve à Dakar.

La Guinée est le quatrième Etat-membre de l’Organisation de la mise en valeur du fleuve Sénégal qu’elle a rejoint en 2006. L’OMVS comprenait alors le Sénégal, la Mauritanie et le Mali. Créée en 1972, l’Organisation a depuis mis en œuvre plusieurs projets hydro-agricoles et électriques dans les pays membres ayant en partage le fleuve Sénégal, qui prend sa source en Guinée. Pour bien des observateurs, elle constitue un exemple d’intégration africaine.