La principale information de la conférence de presse du ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly,

L’objectif étant d’arriver à 100% de taux de couverture en 2025.

Il s’agit pour le gouvernement d’assurer l’équilibre et la pérennité du secteur électrique et de préserver l’outil de production.

du mardi 26 décembre 2023, est la hausse du prix de l’électricité de 10%, à compter du 1er janvier 2024. Une hausse qui touche tous les abonnés, cette fois. Contrairement à celle de juillet dernier qui concernait 11% des abonnés ; soit 400 000 abonnés.

A en croire le ministre Sangafowa, le « déséquilibre du secteur s’est dégradé avec cette situation de crise ».

Pour rétablir donc l’équilibre, « un ajustement de 27% sur les tarifs de l’électricité », s’avérait nécessaire.

Avant l’ajustement de juillet 2023, a-t-il soutenu, le prix moyen de vente était de 73 FCFA/kWh contre un coût de revient moyen de 89 FCFA/kWh ; soit un déficit de 16 FCFA/kWh ».
Pour la seule année 2023, a-t-il fait savoir, la perte d’exploitation a été estimée à 161 milliards de FCFA.

Il s’agit pour le gouvernement d’assurer l’équilibre et la pérennité du secteur électrique et de préserver l’outil de production, alors que le déficit se creusait davantage et que les investissements devenaient de plus en plus massifs, notamment en matière d’accès à l’électricité.

L’objectif étant d’arriver à 100% de taux de couverture en 2025.

Pour le ministre ivoirien des Mines, le maintien des tarifs conduirait inéluctablement à la dégradation de la qualité du service, à une menace sur la sécurité d’alimentation en électricité de la Côte d’Ivoire, et à la réduction des possibilités d’accès à l’électricité, notamment pour les populations non encore desservies.
L’ajustement tarifaire effectué le 1er juillet 2023, avait porté sur 11% des abonnés (400 000 clients) et a permis de générer en 2023, environ 34 milliards de FCFA.

Ces ressources ont permis, au dire du ministre, de réduire l’écart entre le coût de revient et le tarif moyen de vente au niveau national (Non compris les arriérés de paiement aux opérateurs et les investissements à réaliser).
« D’énormes investissements ont été réalisés et d’autres le seront pour continuer à satisfaire la demande nationale d’électricité et à réduire la fracture électrique entre les zones urbaines et les localités reculées de notre pays.  Ainsi, le taux de couverture qui était de 33% en 2011 se situe actuellement à 87% et sera de 100% en 2025 », a expliqué le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly.
‘’Un effort supplémentaire de la part des abonnés est donc nécessaire pour permettre de s’approcher du taux d’équilibre d’ajustement tarifaire de 27%. Aussi, sur proposition de l’Autorité Nationale de Régulation du secteur de l’Electricité et après analyse de la Commission consultative sur les tarifs d’électricité, le Gouvernement a décidé d’un ajustement du prix de l’électricité de 10%. Cet ajustement s’applique à l’ensemble des abonnés d’électricité, à compter du 1er janvier 2024 », a-t-il indiqué.

Mamadou Sangafowa a également informé que le présent ajustement fera, de ce fait, passer le prix moyen de vente de 79 FCFA/kWh à 87 FCFA/kWh, pour un coût de revient moyen de 89 FCFA/kWh.

Et qu’en dépit de cette deuxième augmentation, le gouvernement est obligé de supporter une subvention de 02 FCFA, sur le tarif de l’électricité.

Evidemment, l’impact de l’ajustement sera ressenti sur les factures des abonnés, qu’ils soient prépayés (à partir du 1er janvier 2024), industriels (à la fin du mois de janvier 2024) ou domestiques (facture de janvier et février 2024), en mars 2024).

Mais le gouvernement compte ouvrir des négociations avec les opérateurs privés (commerçants et industriels) afin de réduire quelque peu l’impact de cet ajustement sur les prix des produits de grande consommation, ont rassuré les ministres présents à cette rencontre.

 

Clémentine Touré