L’accord de restructuration de la dette zambienne conclu jeudi 22 juin en marge du Sommet pour le nouveau pacte financier à Paris, intervient au terme des négociations serrées entre les pays du G7 et la Chine, principal créancier de la Zambie. Jusqu’à ces derniers jours, Pékin était opposé à toute idée de rééchelonnement de la dette. Avec cet accord, Lusaka pourra par ailleurs se voir débloquer des financements auprès du FMI.

 

Dette : La Zambie retrouve des marges de manœuvre

« L’une de nos priorités avant la formation du gouvernement était la restructuration de la dette. Merci à tous les créanciers et pays, dont la #Chine, la #France et l’#Afrique du Sud au sein du comité des créanciers, qui nous ont soutenus dans la réalisation de cette étape. #Zambie, merci pour votre patience », a twitté le président zambien depuis Paris au Sommet pour le nouveau pacte financier

Après des mois d’attente, la Zambie a conclu un accord pour restructurer plus de 6 milliards de dollars de dettes dues aux Etats. Le deal signé sous la supervision du club de Paris, un groupe informel de créanciers publics, a été officialisé jeudi 22 juin au Sommet pour le nouveau pacte financier qui se tient à Paris.

La Zambie est devenue en 2020 le premier pays africain à faire défaut sur sa dette souveraine lors de la pandémie de Covid et a lutté depuis lors dans des négociations très dures pour convenir d’un accord sur les 12,8 milliards de dollars de dette extérieure qu’elle essayait de restructurer.

Les créanciers publics de la Zambie ont accepté de rééchelonner 6,3 milliards de dollars, dont 1,3 milliard de dollars d’arriérés. Le chef de l’Etat zambien Hakainde Hichilema, très actif durant le «Sommet pour le nouveau pacte financier», s’est dit «soulagé que l’engagement de son gouvernement sur les réformes économiques soit reconnu ;  nous devons maintenant aller de l’avant pour trouver une solution avec nos créanciers privés», poursuit-il. C’est une autre bataille qui attend Lusaka.