Le premier tour des présidentielles malgaches se tiendra dans deux mois, précisément le 9 novembre 2023. La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) vient de sortir sa décision. Treize candidats sont à la course dont le Président sortant Andry Rajoelina. Ses fonctions seront assurées en collégial par le gouvernement. 

Dans une décision portant le numéro 11/HCC/D3, la HCC présidée par Florent Rakotoarisoa avec la signature des neuf membres publie ce 09 septembre 2023 la liste des candidats validés à la prochaine élection présidentielle de Madagascar. Sur les 28 candidatures, 15 sont écartées pour diverses raisons et 13 sont validées.

Dama Arsène Andrianarisedo président de la HCC

Dans une décision portant le numéro 11/HCC/D3, la HCC présidée par Florent Rakotoarisoa avec la signature des neuf membres publie ce 09 septembre 2023 la liste des candidats validés à la prochaine élection présidentielle de Madagascar. Sur les 28 candidatures, 15 sont écartées pour diverses raisons et 13 sont validées.

Parmi les autorisés à concourir, il y a le président sortant Andry Rajoelina (TGV), les deux anciens présidents Hery Rajaonarimampianina (HVM) et Marc Ravalomanana (TIM), ensuite l’ancien ministre qui a claqué la porte au régime en mars dernier, Hajo Andrianainarivelo (MMM). Ensuite, notons trois députés en exercice : Roland Ratsiraka, président du MTS, Jean Brunelle Razafitsindraofo un ancien pro-Rajoelina présenté par un jeune parti AMP et Siteny Randrianasolonaiko. Président de la confédération africaine du judo, ce député devenu il y a quelque temps Secrétaire général du parti PSD est propulsé par quelques partis et parrainé par plus d’une centaine d’élus à la HCC.

Paraina Auguste, ancien ambassadeur de Madagascar en Italie et au Sénégal est aussi de la partie avec son nouveau parti Tsara Tahafina, ayant comme coordonnateur national la député Eléonore Johasy. Il en est de même pour l’économiste Jean-Jacques Ratsietison qui promet la suppression du marché international de devise (MID) comme solution pour le développement de Madagascar. Sans oublier des outsiders dans le microcosme politique : Tahina Razafinjoelina (FTT), Andry Raobelina (ARB), Sendrison Daniela Aderanirina  (Fy-M) et Lalaina Ratsirahonana (Antoko Fihavanantsika)

Comme veut la Constitution – unique en Afrique – le président sortant Andry Rajoelina démissionne et du fait que le président du Sénat qui devait le remplacer renonce à cette fonction, les fonctions du chef de l’Etat seront désormais exercées en collégial par le gouvernement. L’actuel Premier ministre, cite la HCC demeure le Chef du gouvernement collégial.  

Le registre électoral national disponible

De son côté, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’active pour un processus électoral bien organisé. Le 8 septembre dernier, cette instance a réuni les acteurs impliqués dans l’élection pour présenter le registre électoral national et les bureaux de vote. Il s’agit en réalité d’une démonstration via une projection de la version électronique mise à jour des listes électorales qui ont été clôturées définitivement en juillet dernier.

Il convient de souligner les efforts apportés par la CENI dans la mise en œuvre des recommandations formulées par les auditeurs tant internationaux que nationaux dans l’amélioration de la qualité du fichier électoral de la refonte. L’équipe de Dama Arsène, président de la CENI a rectifié les erreurs matérielles et de présenter un fichier électoral fiable reposant sur des critères de véracité, d’inclusivité et d’exactitude. Le président de la CENI, lors de sa rencontre avec la mission de l’OIF du 5 septembre dernier devait préciser que sur les 11.000 doublons spécifiés par l’audit de cet organe plus de 7.000 ont été bien traités et qu’un système de cryptage est installé afin de sécuriser les données électorales, comprenant la liste et le registre proprement dit.

La précision a été donnée par le directeur des systèmes informatiques Alberto Ranaivodimby sur les listes électorales lors de cette présentation publique : «Ce sont ces listes dans tous les fokontany (cellule de base) consultables sur le site web de la CENI qui forment un registre électoral national» Contredisant les informations comme quoi la CENI ne délivre pas le registre électoral national.

Pour information, le corps électoral pour les prochaines élections se chiffre à 11 millions d’électeurs et les bureaux de vote sur le territoire sont au nombre de 27.000.  Dans la foulée, la CENI organisera le 11 septembre 2023 le tirage au sort pour l’ordre de présentation des candidats dans le bulletin unique. Cet acte est exigé par la loi organique relative au régime général des élections