Le Président de la Cour des Comptes de Côte d’Ivoire, Kanvaly Diomandé, a soutenu lundi 28 octobre 2024 à Yamoussoukro (capitale
politique ivoirienne), qu’une bonne maîtrise des règles de gestion des finances publiques locales, permet aux élus de maximiser le recouvrement des ressources locales. Cette maîtrise, assure-t-il, se reflète également dans l’efficacité de la dépense publique locale. En s’assurant que les ressources sont utilisées de manière optimale, les élus locaux peuvent maximiser l’impact des investissements, a-t-il soutenu.
C’était à l’ouverture du séminaire de trois jours sur ‘’l’élu local et la bonne gestion des finances publiques’’, en présence du Vice-président de la République, Koné Tiémoko Meyliet, de la Présidente du Conseil constitutionnel, Nanaba Camara, de celle du Sénat, Kandia Camara et du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Diomandé Vagondo, notamment.
Un séminaire à l’intention des Préfets de Région et des élus locaux, notamment les Conseillers municipaux et Conseillers régionaux.
Pour Kanvaly Diomandé, la bonne gestion des finances publiques conditionne le développement économique et social de notre pays et est le fondement sur lequel repose la confiance des citoyens envers leurs élus.
Il trouve donc ‘’logique’’ de donner aux élus la possibilité de connaître et de maîtriser tout l’arsenal se rapportant à une gestion saine des finances publiques. Surtout que le législateur autorise la collectivité territoriale à percevoir et à utiliser des deniers publics, d’une part par le bien des transferts du budget et d’autre part, par la perception des ressources propres directement auprès des contribuables.
‘’Ce prérogatif, bien qu’avantageux pour ces entités, comporte en contrepartie l’obligation de rendre compte de l’utilisation qui est faite des deniers publics. Dans ce cadre, la réédition des comptes tient une grande importance’’, a-t-il insisté.
Embouchant la même trompette, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Diomandé Vagondo, estime que dans un contexte de contraintes budgétaires où les attentes des citoyens en matière de services publics ne cessent de croître, il est essentiel de comprendre les mécanismes et les défis inhérents à la bonne gestion financière des collectivités territoriales.
‘’Pour remplir au mieux votre part du contrat social qui vous lie à vos mandants et concrétiser votre vision du développement local, il est essentiel, pour vous, de parvenir à une bonne compréhension de l’écosystème décentralisé qu’ils intègrent et qui au demeurant, s’avère en pleines réformes avec le SYGIDAN-CTI, les directives de l’UEMOA et le Schéma des réformes des finances publiques mis en œuvre à travers le CONAFIP’’, a fait savoir le ministre Vagondo Diomandé.
Avant d’ouvrir les travaux de cet atelier, le Vice-Président de la République a déclaré que ‘’la bonne gouvernance doit être partagée à tous les niveaux de responsabilité et aucune entité de gestion publique ne doit échapper à cette obligation de transparence, d’efficacité et de rendre compte de la gestion publique’’.
C’est pourquoi il a salué l’initiative de la Cour des comptes d’organiser ce séminaire qui contribue de ‘’manière significative’’, à renforcer les capacités des élus locaux.
Le programme, faut-il le rappeler, s’articule autour de six sessions reparties sur deux journées et demie de travail.
Les contrôles que la Cour des comptes exerce sur les collectivités territoriales, la question des impôts partagés et des taxes locales ; la digitalisation de la mobilisation des ressources propres des collectivités territoriales, la responsabilité des ordonnateurs au niveau de la collectivité, la faute de gestion et la gestion des fêtes, sont entre autres, les thèmes qui seront abordés par les séminaristes.
René Ramissou