Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a exprimé son souhait de voir le Mali réintégrer le G5 Sahel créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad répartis sur 5 097 338 km2.

Le Mali qui a quitté ce cadre institutionnel  militaire en mai 2022, a par la suite réclamé le départ de la force française Barkhane et, il y a quelques jours, celui de la  Munisma.

Le président mauritanien  qui assure la présidence tournante du G5 Sahel, a regretté, dans le discours d’ouverture des travaux de la 4e session de l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel (une plateforme de 27 partenaires bilatéraux et bailleurs créée pour mobiliser l’aide internationale en vue du développement de la région) le « retrait » de ce pays de l’organisation et de sa force conjointe, qui « a subitement rompu la continuité géographique de notre espace et nous a privés de l’apport précieux d’un pays frère ».

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a exprimé son souhait de voir le Mali réintégrer le G5 Sahel créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad répartis sur 5 097 338 km2.

Mohamed Cheikh Ould Ghazouani

« J’espère que ce retrait (du G5 Sahel) sera très momentané », a déclaré M. Ghazouani, estimant que ce départ et celui de la force française Barkhane ainsi que l’éclatement du conflit au Soudan étaient « des événements regrettables qui ont perturbé le fonctionnement normal de (l’) organisation et accéléré davantage la vulnérabilité de (son) espace déjà très fragile ».

Le pouvoir militaire qui dirige le Mali depuis le 18 août 2020 s’est éloignée progressivement de la France pour s’appuyer, militairement, sur la Russie dont les forces paramilitaires Wagner sont également présentes dans certains pays africains comme le Centrafrique et le Soudan secoué par une guerre civile depuis trois mois.

Ce choix stratégique perturbe considérablement les projets initiés par l’Union européenne, principal bailleur de la force conjointe du G5 Sahel qui représentait aux yeux des partenaires internationaux du Sahel une porte de sortie à un moment où le jihadisme se propageait ailleurs, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, jusqu’à menacer à présent le Golfe de Guinée plus au sud.