Le groupe chinois China Baowu Steel, la plus grande entreprise sidérurgique du monde, a annoncé une levée de fonds par émission d’obligations de 10 milliards de yuans (1,4 milliard de dollars environ), dont au moins 70 % seront affectés au projet de minerai de fer Simandou.

Simandou

Site minier de Simandou dans les confins sud-est de la Guinée-Conakry

Selon les détails relayés par la presse économique internationale et les agences spécialisées, les fonds sont destinés aux Blocs 1 et 2 du projet, détenus par le consortium WCS avec lequel China Baowu Steel a signé en septembre 2023 un accord de partenariat pour accélérer le développement de Simandou. Si l’on en croit le management du groupe, le développement du projet sera achevé et sa mise en service interviendra d’ici 2026.

L’information intervient quelques semaines après l’annonce par Rio Tinto de ses plans visant à investir 6,2 milliards de dollars pour concrétiser le potentiel des blocs 3 et 4 du projet Simandou, dont l’entrée en production est prévue pour 2025.

Ces derniers développements sur le complexe minier de Simandou traduisent la nouvelle dynamique observée depuis plusieurs mois concernant ce projet. Depuis l’arrivée au pouvoir du Général Mamadi Doumbouya, les choses sont allées très vite. Ainsi, une convention a été signée pour la construction conjointe des infrastructures ferroviaires et portuaires du TransGuinéen, qui doivent faciliter l’exportation du minerai de fer. Une liaison ferroviaire de plus de 600 km sera notamment construite pour acheminer le minerai depuis Simandou jusqu’au port de Morebaya. Les coûts des travaux des différentes infrastructures, estimés à au moins 15 milliards de dollars, seront supportés par Rio Tinto Simfer et Winning Consortium Simandou. L’échéance fixée par le chef de l’Etat guinéen et Président de la 

Transition aux partenaires de Simandou pour la production des premières tonnes de minerai de fer de ce site est l’année 2025.

Article publié pour la première fois sur Afrimag