Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo brigue un sixième mandat dimanche 20 novembre avec l’assurance d’être réélu.
Le scrutin coïncide avec les élections législatives, sénatoriales et municipales, que devrait, comme d’ordinaire, très largement remporter son Parti démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE).
A 80 ans, Obiang détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’Etat encore vivant, hors monarchie. Il avait été réélu en 2016 avec 93,7% des voix pour un nouveau septennat.
Pour les législatives, le Parti présidentiel, qui détient 99 des 100 sièges de l’Assemblée nationale sortante, et la totalité au Sénat, est à la tête d’une coalition comprenant 14 partis satellites.
Pour la présidentielle, Teodoro Obiang fera face à deux candidats : Andrès Esono Ondo, pour la Convergence pour la Démocratie Sociale, seul parti d’opposition légal, et Buenaventura Monsuy Asumu du Parti de la Coalition Sociale-démocrate , micro-mouvement jusqu’alors allié au PDGE aux législatives.
La Guinée équatoriale et son 1,4 million d’habitants, est le troisième pays le plus riche d’Afrique sub-saharienne en PIB par habitant en 2021 selon la Banque mondiale.
L’Union européenne a jugé récemment « crucial » d’assurer « les conditions d’un scrutin pacifique, inclusif et transparent et le respect de l’Etat de droit par les autorités ». Fin octobre dernier, Malabo a fermé les frontières « pour éviter l’infiltration de groupes qui peuvent tenter de déstabiliser la campagne » et ordonné quelques semaines plus tôt à des milliers de travailleurs « sans-papiers » de regagner leur pays d’origine.