Une grosse délégation du Mouvement des entreprises de France (Medef), le plus grand patronat français, est actuellement en mission de prospection à Libreville où elle explore des opportunités d’investissements ainsi que les incitations offertes aux investisseurs.
A ses hôtes, le ministre gabonais de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya, a lancé : « Le Gabon est un gisement d’opportunités ; nous avons des opportunités dans le bois, le tourisme, l’agriculture, la pêche, la transformation du bois, les infrastructures, etc. Venez investir au Gabon ».
Le ministre a appelé les opérateurs français à saisir les importantes opportunités dans le secteur de l’énergie, un levier sur lequel veulent s’appuyer les autorités pour accélérer la diversification d’une économie encore trop dépendante du pétrole. Le Gabon dispose d’un potentiel en ressources hydrauliques pour des projets énergétiques, un secteur totalement libéralisé, de la production à la distribution, insiste le ministre de la Promotion des investissements.
Dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, les entrepreneurs français ont été invités à investir notamment dans la construction de l’usine de transformation de thon qui est en projet au Gabon, dans l’optique de renforcer ses infrastructures de stockage et de transformation des ressources halieutiques. Surtout que les autorités gabonaises envisagent de réduire au cours des prochaines années, plus de 50 % des importations alimentaires du pays qui coûtent actuellement près de 550 milliards FCFA par an.
Pour les entrepreneurs du Medef, le modèle du partenariat public privé promu par Libreville est intéressant pour eux. « Les entreprises françaises sont toutes intéressées à participer aux projets, mais elles ne pourront pas le faire sans l’appui des entreprises gabonaises pour construire des offres pour le développement du pays », a affirmé Jean Michel Guelaud, président du Conseil d’entreprises France-Afrique centrale et président de Sogea-Satom qui a conduit la délégation du Medef.