Une soixantaine de représentants des parties prenantes du secteur de l’aquaculture
en Côte d’Ivoire participent les jeudi 16 et vendredi 17 février 2023, à la direction des pêches et de l’aquaculture sise à Treichville (Abidjan Sud), à un atelier d’information et de renforcement de leur cadre de collaboration.
Initié par le ministère des Ressources animales et Halieutiques (MIRAH), à travers la direction de l’aquaculture, et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), cet atelier vise à renforcer les synergies d’actions en vue du développement de la filière aquacole.
En ouvrant officiellement le séminaire, le Directeur de Cabinet du MIRAH, Assoumany Gouremenan, a affirmé la détermination de ce département à créer les conditions pour amener les populations à s’intéresser à l’aquaculture, au niveau national.
Pour le représentant du ministre Sidi Touré, il s’agit donc de trouver ensemble les leviers pour que les jeunes et les femmes aient la formation ainsi que les moyens de se lancer dans le processus de production de poisson.
C’est pourquoi il a informé des réformes mises sur pied pour faire de l’aquaculture « une priorité nationale », d’autant plus que ce secteur est, selon lui, porteur et pourvoyeur d’emplois.
Au nom de la JICA, Homma Ken a rassuré de la disponibilité de cet organisme à accompagner la Côte d’Ivoire dans divers secteurs de développement dont l’aquaculture.
Il a révélé, en marge de l’atelier, que la JICA finance le Projet de relance de la production piscicole continentale par le développement de la chaîne de valeur des poissons d’aquaculture (PREPICO 2) à hauteur de trois milliards FCFA, sur une période de cinq ans.
Quant au Directeur de l’aquaculture, Dr Kouakou Ernest, il a exprimé sa gratitude à tous les partenaires techniques et financiers qui soutiennent le développement de la filière.
Selon la présentation faite par la sous-directrice de la qualité sanitaire aquacole, Dr Nezzi M’Boua, la Côte d’Ivoire compte plus de 1 600 fermes aquacoles dont une vingtaine d’écloseries spécialisées.
Le pays produit 6 300 T de poisson par an, en majorité du tilapia (79%) et dispose de six stations d’alevinage publiques.
Portant sur deux axes, à savoir l’amélioration de la production aquacole et le développement d’une économie aquacole, la Stratégie nationale de développement de l’aquaculture (SNDA) se fixe pour objectif de produire 150 000 T de poissons d’ici 2026.
La production nationale de poisson incluant la pêche et l’aquaculture est de 105 219 T en moyenne, pour une consommation annuelle de 641 619 T.
Celle des ménages est estimée à 24,9 kg par habitant et par an. La Côte d’Ivoire reste donc dépendante à 83% des importations (559 059 T) qui ont coûté environ 300 milliards FCFA en 2020.
AIP
NB : le titre est de citoday.net