La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé, mercredi 24 août, la signature d’un prêt souverain garanti de 150,5 millions d’euros en faveur de la Tunisie destiné à financer les achats de céréales- blé tendre, blé dur et orge- sur le marché international.

Confrontée à un affaissement de ses réserves de change, Tunis se donne ainsi un bol d’air grâce à l’apport de cet argent frais. Selon les données de l’Office des Céréales, la Tunisie importe 2/3 de ses besoins annuels en consommation de blé.

Najla Bouden Romdhane

Najla Bouden Romdhane, Première ministre de Tunisie

Comma tous les gros importateurs de céréales, Tunis a pâti des ruptures d’approvisionnement (en partie absorbées) induites par la guerre en Ukraine et de l’envolée des prix mondiaux des produits de base.

Avec le Maroc, la Tunisie est l’un des meilleurs clients de la BERD au sud de la Méditerranée. Depuis le début de ses opérations dans ce pays il y a dix ans, la Banque y a engagé 1,5 milliard d’euros répartis entre 59 projets, aussi bien dans le secteur privé que public.

Selon le communiqué de la BERD, ses experts vont assister l’Office des Céréales et les autorités tunisiennes à «l’élaboration et la mise en œuvre d’une feuille de route pour améliorer l’efficacité du secteur céréalier et remédier à certaines faiblesses structurelles». Même s’il n’est pas mentionné, le dossier des subventions du pain et du sucre, dont le FMI réclame une réforme profonde avant de conclure un accord avec Tunis, est dans tous les esprits.