L’Afrique du Sud, où vivent près de 80 % des rhinocéros de la planète, compte élaborer un plan visant à abroger d’ici 2030 l’interdiction du commerce des cornes de ces animaux en voie de disparition, selon une note publiée cette semaine par le ministère de l’Environnement

«L’objectif de ce plan est de remplir les conditions à même d’encourager le commerce international légal de cornes de rhinocéros sauvages protégées à des fins de conservation», a indiqué le département dans une proposition contenue dans le projet de gestion de la biodiversité des rhinocéros.

Le braconnage alimenté par la demande asiatique

L’Afrique du Sud est frappée de plein fouet par le fléau du braconnage des rhinocéros, alimenté par une demande croissante de certains pays asiatiques, où leurs cornes sont utilisées en médecine traditionnelle pour ses supposés effets thérapeutiques.

« Cette proposition sera d’abord soumise au Conseil des ministres pour approbation, avant d’être présentée à une réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, en vertu de laquelle le commerce des cornes de rhinocéros est interdit depuis 1977 », a précisé le ministère de l’Environnement.

Il a noté également que les critères requis pour plaider en faveur de la levée de l’interdiction commerciale des cornes seront fixés d’ici mars de l’année 2025.

Selon les derniers chiffres officiels, près de 500 rhinocéros ont été tués dans le pays en 2023 par des braconniers, soit une augmentation de 11% par rapport à 2022, malgré les efforts du gouvernement pour protéger cet animal menacé d’extinction.

L'ONG Save the Rhino a souligné que ces chiffres dressent un tableau inquiétant qui nécessite une mobilisation d'urgence contre les braconniers. "Il n'y a pas de solution immédiate, mais avec un rhinocéros braconné toutes les 17 heures en Afrique du Sud, nous ne pouvons plus nous permettre de perdre plus de temps", a averti Jo Shaw, Président de l'ONG.

Jo Shaw, Présidente de l’ONG Save The Rhino

L’ONG Save the Rhino a souligné que ces chiffres dressent un tableau inquiétant qui nécessite une mobilisation d’urgence contre les braconniers. « Il n’y a pas de solution immédiate, mais avec un rhinocéros braconné toutes les 17 heures en Afrique du Sud, nous ne pouvons plus nous permettre de perdre plus de temps », a averti Jo Shaw, Président de l’ONG.

Article publié pour la première fois sur Afrimag