Outre la France, la Banque extérieure d’Algérie (BEA) détenue à 100% par l’Etat, s’apprête à prendre pied au Sénégal et en Mauritanie dans le cadre d’une coentreprise avec trois autres banques algériennes.

Le management de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) a annoncé, mercredi 21 décembre, l’ouverture d’une succursale en France, le principal foyer de la diaspora algérienne en Europe. « Nous sommes en train de finaliser les dernières retouches pour cette ouverture », a révélé le directeur général de la BEA, Lazhar Latreche, en marge de la signature de deux conventions de financement avec le groupe Algeria Chemical Specialities. Il a par ailleurs indiqué que la BEA s’est alliée avec trois autres banques publiques (la Banque nationale d’Algérie, le Crédit Populaire d’Algérie et la Banque de l’agriculture et du développement rural) pour « ouvrir dans les prochains jours deux banques algériennes » au Sénégal et en Mauritanie. Les procédures juridiques et administratives ont été finalisées auprès des autorités monétaires au Sénégal et en Mauritanie », a souligné le patron de la Banque extérieure d’Algérie.

La Banque nationale d’Algérie (BNA) avait annoncé ces derniers mois l’ouverture de deux filiales au Sénégal et en Mauritanie, sans évoquer une alliance avec des consœurs  algériennes dans le cadre de ce projet d’expansion. Alger lance ainsi l’internationalisation de son secteur bancaire en Afrique sub-saharienne vingt-deux ans après les groupes bancaires marocains qui y ont bâti des solides positions au point de tirer 25% de leurs résultats de leurs marchés dans la région.

Créée en 1967, la Banque extérieure d’Algérie (BEA) concentre la quasi-totalité des opérations bancaires qu’effectuent les plus importantes sociétés d’Etat algériennes à l’étranger.