Comprenons nous bien : le fait que Macron décide d'attaquer notre pays (sous-couvert de la CEDEAO ; sic !) à partir du Tchad et du Gabon (deux pays hors zone CEDEAO) ne veut nullement dire que les autorités de ces 2 pays sont complices de la France contre le Niger.

Par Ibrahima Hamidou, Directeur de publication du journal Tribune du Peuple.

Ceux qui n’avaient pas pris au sérieux le communiqué d’hier soir du CNSP ont malgré tout eu la baraka. En effet, sans l’information reçue de sources crédibles et sûres et diffusée par le CNSP,  l’armée française stationnée au Tchad et au Gabon, allait sous-couvert de l’ultimatum de la CEDEAO, entreprendre des raids aériens contre notre pays afin de créer le désordre qui amènerait les Nigériens à s’entretuer.

Des éléments infiltrés dans le chaos ainsi créé vont devoir l’amplifier ; l’objectif étant de mettre in fine notre pays sous tutelle de la « communauté franco-internationale ».

La France ayant clairement compris d’où venait l’information divulguée par le CNSP, a sine die fait machine arrière car son expédition néocoloniale et funeste contre notre pays allait être un désastre pour elle.

Comprenons nous bien : le fait que Macron décide d’attaquer notre pays (sous-couvert de la CEDEAO ; sic !) à partir du Tchad et du Gabon (deux pays hors zone CEDEAO) ne veut nullement dire que les autorités de ces 2 pays sont complices de la France contre le Niger. Le ministre tchadien de la défense avait clairement dit que le Tchad n’attaquera jamais le Niger. Et il dit vrai. Mais même s’il dit vrai, les autorités tchadiennes ont-elles les moyens d’empêcher la France de faire ce qu’elle veut à partir du Tchad ?

Idem pour le Gabon qui est engagé dans un processus électoral où le président Ali Bongo, gravement diminué physiquement (seulement ?) est candidat à sa propre succession. Il n’est même pas évident que Ali Bongo sache ce que la France trame à partir du Gabon contre notre pays.

Incontestablement la fragilité politique des régimes tchadien et gabonais donne à la France, déjà présente militairement dans ces pays, la latitude d’entreprendre tout ce qu’elle désire à partir de ces deux pays. Du reste, si Barkhane a déployé ses 1500 (?) barbouzes chassées du Mali au Niger ainsi que 400 combattants de ses forces spéciales chassées du Burkina Faso, il reste que le commandement de ces forces est toujours basé au Tchad.

Barka donc au peuple nigérien qui n’a pas tremblé et qui reste fortement mobilisé derrière le CNSP !

Merci à celui qui a informé à temps le CNSP des projets lugubres de Macron contre notre pays. Merci pour ce positionnement rapidement pigé par Macron !

L’ultimatum de la CEDEAO allait être le cache-sexe du « lachin takobi » de Macron contre le Niger comme devrait être la fameuse lettre de demande d’intervention signée frauduleusement ici même à Niamey.

Mais Macron ne désarme pas pour autant. Devant le revers essuyé par Tinubu Tangal-tangal face au Sénat nigérian, revers qui a mis à l’eau le projet hargneux Macron-Ouattara-Tinubu-Akufo contre le Niger et au nom de la CEDEAO, une autre réunion extraordinaire de la CEDEAO contre le Niger est convoquée pour le 10 août prochain ; là ; dans 3 jours. Aussi devons-nous rester constamment sur nos gardes et prendre des mesures conservatoires pour annihiler toute activité interne de collaboration avec l’ennemi au même titre que le peuple reste mobilisé autour du CNSP pour la reconquête de notre indépendance et de notre souveraineté.

Tenons bon ! Un avenir exceptionnellement radieux est là à notre portée car nous sommes sur le chemin pour y parvenir.