A situation inédite, méthode inédite. Pour adresser une réponse à la demande du marché, face aux difficultés d’approvisionnement en produits agricoles et intrants notamment, du fait de la guerre russo-ukrainienne, l’OCP a déployé ses «atouts concurrentiels dont l’agilité commerciale, la flexibilité industrielle sur l’ensemble de la chaîne de valeur et la maîtrise des coûts». Résultat des courses. Le leader mondial de l’engrais a vu son chiffre d’affaires croître de 69%, à plus de 56 milliards de DH, soit 5,6 milliards d’euros, au premier semestre 2022. Une surperformance portée par tous les segments du groupe. Détail.
«OCP a réalisé des performances financières exceptionnelles au premier semestre 2022. La hausse des prix des produits, combinée à nos efforts constants en matière d’optimisation des coûts de production et d’efficacité opérationnelle, se sont traduits par une marge d’EBITDA de 50%, parmi les meilleures du secteur. Les prix moyens des engrais phosphatés ont plus que doublé par rapport au premier semestre de l’année passée, et ce grâce à un ensemble de facteurs, dont, l’augmentation des coûts des intrants, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les restrictions à l’exportation, et enfin une demande mondiale croissante.
Une croissance substantielle du chiffre d’affaires a été réalisée dans chacun des segments du Groupe OCP, la hausse des prix ayant largement compensé la baisse des volumes. Le segment des engrais a enregistré la progression la plus significative, avec un chiffre d’affaires en hausse de de 69% en glissement annuel, représentant une part record de 63% de notre chiffre d’affaires total contre 60% il y a un an. Nous avons continué à maintenir une clientèle géographiquement diversifiée, et les marchés à forte demande comme l’Amérique du Sud et l’Afrique ont représenté 56% de notre chiffre d’affaires au premier semestre.
Nos principaux atouts concurrentiels dont l’agilité commerciale, la flexibilité industrielle sur l’ensemble de la chaîne de valeur et la maîtrise des coûts nous ont permis d’afficher une croissance significative de l’EBITDA et du résultat opérationnel nettement supérieure à celle du chiffre d’affaires au premier semestre 2022. En outre, le Groupe a poursuivi, comme anticipé, ses plans d’expansion de capacités ainsi que ses investissements dans des programmes environnementaux et sociaux. »
Chiffres clés au premier semestre 2022
• Le chiffre d’affaires au premier semestre 2022 a fortement augmenté à 56 018 millions de dirhams, contre 32 479 millions de dirhams au premier semestre 2021.
• L’EBITDA s’est élevé à 28 084 millions de dirhams, en hausse par rapport aux 12 533 millions de dirhams réalisés un an plus tôt. La marge d’EBITDA s’est améliorée pour s’établir à 50 %, contre 39% l’année précédente.
• Les dépenses d’investissement ont totalisé 7 850 millions de dirhams, comparées aux 4 301 millions de dirhams réalisés au cours de la même période en 2021.
Premier semestre 2022
– Résultats opérationnels et financiers
Les prix des engrais ont progressivement augmenté au cours du premier semestre 2022, reflétant principalement des conditions d’approvisionnement tendues suite aux pénuries alimentées par le conflit entre l’Ukraine et la Russie et la réduction des exportations en provenance de Chine. Les engrais étaient moins accessibles pour les agriculteurs en raison de la flambée des prix, ce qui a affecté la demande en Europe et aux États-Unis, fortement impactés par les conditions météorologiques défavorables.
Au premier semestre 2022, le chiffre d’affaires d’OCP a affiché une hausse de 72% par rapport à la même période de l’année précédente, pour atteindre 56 018 millions de dirhams contre 32 479 millions de dirhams à fin juin 2021. Cette performance s’explique principalement par une hausse des prix de vente dans les trois segments qui a largement compensé la baisse des volumes de ventes.
Pour la Roche, le chiffre d’affaires a augmenté de 63% par rapport à la même période de l’année précédente, reflétant principalement l’amélioration des prix d’une année sur l’autre dans un contexte de baisse des volumes d’exportation vers la plupart des principales régions importatrices.
La hausse des prix de vente a entrainé une augmentation du chiffre d’affaires de l’acide phosphorique de 24% par rapport à l’année précédente en monnaie locale. Cette hausse de prix a été partiellement compensée par la baisse des volumes d’exportation d’acide vers l’Asie, en raison du report des importations d’acide phosphorique au deuxième trimestre.
Le chiffre d’affaires des engrais au premier semestre a augmenté de 69%, reflétant la hausse des prix, qui a atténué l’impact de la baisse des volumes d’exportation.
La marge brute pour la période a atteint 37 976 millions de dirhams, largement supérieure aux 21 177 millions de dirhams enregistrés un an plus tôt, bénéficiant des prix solides qui ont plus que compensé l’impact de la hausse des coûts des intrants, à savoir le soufre et l’ammoniac.
L’EBITDA du premier semestre 2022 a augmenté de 124% d’une année sur l’autre en monnaie locale pour atteindre 28 084 millions de dirhams, contre 12 533 millions de dirhams il y a un an. La marge d’EBITDA a atteint un record de 50%, reflétant des prix plus élevés et une efficacité opérationnelle continue.
Le résultat d’exploitation s’est élevé à 23 870 millions de dirhams, nettement supérieur aux 8 059 millions de dirhams enregistrés il y a un an.
– Bilan et flux de trésorerie
A fin juin 2022, la trésorerie et équivalents de trésorerie s’est élevée à 19 835 millions de dirhams (1,95 milliards de dollars).
La dette financière nette a atteint 45 235 millions de dirhams avec un ratio de levier financier de 0,87x qui se compare à 1,24x, affiché à fin Décembre 2021.
Développements récents
Conformément à son engagement à préserver la sécurité alimentaire mondiale et sa mission axée sur les agriculteurs, OCP a lancé une initiative majeure pour aider les agriculteurs africains durant cette période de hausse significative de prix. La contribution du Groupe se matérialise à travers des remises sur 550 000 tonnes d’engrais, représentant environ 16% de besoins annuels totaux de l’Afrique, afin d’atténuer l’impact de la flambée des prix des matières premières et des sécheresses. Ce programme devra bénéficier à plus de 4 millions d’agriculteurs sur le continent.