A partir du 1er août 2024, le salaire minimum pour un travailleur local au Nigéria est de 70.000 nairas (environ 26.000 FCFA), soit 44 dollars mensuels, a annoncé le gouvernement fédéral

Tinubu, a annoncé que les révisions des salaires minimums se feront désormais tous les trois ans contre cinq ans auparavant. Toutefois, les réformes souhaitées par les populations concernant la hausse du prix de l'électricité ou du pétrole n'auront pas l'effet escompté.

Salariés en sit in à Lagos

Malgré cette revalorisation, le montant du salaire minimum chez le géant de l’Afrique de l’Ouest reste largement inférieur à celui pratiqué dans les pays limitrophes, notamment en Côte d’Ivoire où le SMIG est fixé à 75.000 Francs CFA, soit 115 dollars. Par ailleurs, le chef de l’Etat nigérian, Tinubu, a annoncé que les révisions des salaires minimums se feront désormais tous les trois ans contre cinq ans auparavant. Toutefois, les réformes souhaitées par les populations concernant la hausse du prix de l’électricité ou du pétrole n’auront pas l’effet escompté.

Cette décision intervient après des mois de tractations entre les principaux syndicats qui menaçaient de paralyser le pays par des mouvements de grève au cas où leur revendication sur la hausse du salaire minimum n’était pas entendue. Ainsi, le salaire minimum, qui était de 30.000 nairas (environ 11 000 FCFA), a plus que doublé en faveur des populations confrontées à une inflation galopante et dont le pouvoir d’achat a été amputé par la dépréciation du naira, la devise nationale par rapport au dollar.

Pour les organisations syndicales du pays, ce nouveau seuil est accepté mais avec des «sentiments mitigés» en raison de la grave crise économique que traverse le pays, et qui empêche les ménages de subvenir à leurs besoins primaires. Pour la majorité d’entre eux, le salaire était tout simplement un «mort-né» et il n’y avait pas de différence entre le début et la fin du mois.

Article publié pour la première fois sur Afrimag