Deux porte-drapeaux de l’écosystème nigérian des startups, Moove et Flutterwave sont sur le point de faire franchir la fintech africaine une dimension jamais atteinte jusqu’à présent.

Le 31 août dernier, Moove spécialisée dans le financement des prestataires de transport par taxi, a conclu un accord avec Mitsubishi UFG Financial Group et Suzuki afin de «muscler» ses ressources financières et son offre envers sa clientèle. De son côté, Flutterwave, qui vient d’obtenir une licence de société de paiement, ambitionne de s’introduire à la Bourse de Lagos et au Nasdaq, le célèbre marché américain des valeurs technologiques, rapporte l’agence Bloomberg.

Dans la cour des grands 

Olugbenga Agboola

Flutterwave CEO, Olugbenga Agboola

En visant si haut, ces deux fintechs symbolisent les nouvelles ambitions affichées par les jeunes pousses financières du continent, totalement décomplexées. Ce dynamisme se reflète d’ailleurs dans la confiance des investisseurs. Ainsi, en 2021, les startups africaines ont levé 6 milliards de dollars dont 2/3 ont été mobilisés par des fintechs. Selon les projections du cabinet de consulting Partech Africa, le chiffre d’affaires de fintechs en Afrique subsaharienne pourrait atteindre 30,3 milliards de dollars d’ici 2030, soit plus que les revenus rapportés par les exportations des produits de base. Il s’agit là de l’amorce d’une transformation radicale des économies de la région pour peu que les gouvernements en prennent conscience en accompagnant le dynamisme des fintechs par des politiques volontaristes.