Le Président russe Vladimir Poutine et son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa ont exprimé vendredi, dans une conversation téléphonique, leur volonté d’ »accentuer » leur coopération, selon le Kremlin, au moment où les Etats-Unis accusent Pretoria d’avoir fourni des armes à Moscou.

Les deux dirigeants « ont exprimé leur volonté d’accentuer de nouveau les relations mutuellement bénéfiques dans divers domaines », a affirmé le Kremlin dans un communiqué qui ne mentionne pas les accusations de Washington.

Selon Moscou, cette conversation téléphonique a eu lieu « à l’initiative de la partie sud-africaine ».

Poutine et Ramaphosa comptent "accentuer" leur coopération

La cargo russe accusé d’avoir chargé des armes sud-africaines en Russie depuis un port militaire de Cap Town

Cet entretien téléphonique intervient en pleines tensions entre l’Afrique du Sud et les Etats-Unis, qui accusent Pretoria d’avoir livré des armes à la Russie, pays qui mène depuis plus d’un an une offensive militaire contre l’Ukraine.

« participation d’un groupe de dirigeants africains » à des discussions sur « les perspectives de résolution du conflit ukrainien », Kremlin 

Après ces accusations, qui ont été faites par l’ambassadeur américain à Pretoria, le gouvernement sud-africain a promis de mener une enquête sur ces livraisons présumées.

Lors de l’entretien téléphonique avec M. Ramaphosa, M. Poutine s’est par ailleurs dit favorable à la « participation d’un groupe de dirigeants africains » à des discussions sur « les perspectives de résolution du conflit ukrainien », selon le Kremlin.

Les deux pays poursuivront également « une coordination étroite dans le cadre de la préparation des grands événements multilatéraux », dont le deuxième sommet Russie-Afrique prévu fin juillet à Saint-Pétersbourg en Russie et le sommet des pays des BRICS qui se tiendra en août à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Selon le Kremlin encore, M. Poutine s’est une nouvelle fois dit être prêt à « fournir des volumes importants de céréales et d’engrais aux Etats africains dans le besoin, y compris à titre gratuit », alors que les exportations agricoles russes sont sanctionnées par les Occidentaux.

(Avec AFP)