Pr Adama Diawara, ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a indiqué lundi 11 mars 2024 à
Yamoussoukro (capitale politique ivoirienne), les 4 défis que doit relever le CAMES en matière de recherche et d’innovation.
C’était à l’ouverture de la 6è édition des Journées scientifiques du CAMES, à l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB), de Yamoussoukro, en présence des ministres Koffi N’guessan (Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Alphabétisation), de Mariatou Koné (Education nationale et de l’Alphabétisation, de 1185 participants de 17 pays.
Il s’agit selon lui, du manque d’investissement adéquat dans la recherche ; les ressources allouées à la recherche en Afrique demeurant largement insuffisantes par rapport aux besoins et aux aspirations des sociétés africaines.
Il s’agit également du manque d’infrastructures et de capacités scientifiques. A l’en croire, de nombreuses institutions de recherche dans l’espace CAMES sont confrontés à des défis tels que le manque d’équipements de pointe, de laboratoires bien équipés et de personnel qualifié.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Côte d’Ivoire note aussi que la fragmentation des efforts de recherche au sein de l’espace CAMES limite souvent la portée et l’impact des travaux réalisés.
Il souligne en outre, que des politiques et des cadres réglementaires appropriés sont indispensables pour encourager la recherche et l’innovation en Afrique.
Dr Moussa Abdoul Kader Diaby, Directeur général (DG) de l’INP-HB, s’est félicité lui, qu’un mois, jour pour jour, après la Coupe d’Afrique des nations de Football (CAN 2023), remportée de haute lutte par les Eléphants, la Côte d’Ivoire soit une fois de plus à l’honneur en accueillant cette fois-ci ‘’le plus important rendez-vous scientifique du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES)’’.
Rappelant également qu’en avril dernier, son pays a été aussi la capitale de l’Afrique spatiale, en accueillant la 2ème édition de la Conférence Internationale de NewSpace Africa ; rencontre au cours de laquelle, le ministre Diawara a annoncé officiellement l’ambition de la Côte d’Ivoire de créer l’Agence spatiale de Côte d’Ivoire, organe hautement stratégique aussi bien sur le plan de la recherche, de l’innovation, du développement et de la défense.
Le DG de l’INP a en outre remercié ‘’sincèrement’’ les Autorités ivoiriennes pour avoir choisi son établissement pour recevoir toute la communauté scientifique africaine, après l’Université Félix Houphouët-Boigny, en 2013 et en 2017.
Le thème qui nous réunit ce jour, a-t-il fait remarquer, «Recherche Scientifique et Innovation en Afrique : défis et opportunités pour l’enseignement supérieur», fait écho à notre engagement à toutes et à tous, qui est de former des ressources humaines de qualité capables de contribuer de façon efficace, au développement de nos pays et de développer une recherche scientifique pertinente capable de répondre de façon concrète aux problèmes de développement qui se posent à nos nations.
Le Secrétaire général du CAMES, Konaté Souleymane, a indiqué quant à lui, que son institution ‘’est sensible à cet effort de participation jamais égalé, et dont la finalité est, pour les uns de renforcer leurs compétences, pour certains de partager leur savoir, et pour d’autres d’œuvrer au renforcement du rayonnement de la recherche scientifique et de l’innovation en Afrique’’.
Il s’est également réjoui de la ‘’présence parmi nous des chercheurs allemands et français, mobilisés par la Fondation allemande pour la recherche (DFG), et par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), qui sont nos partenaires scientifiques dans l’organisation de ces journées. Je salue également la participation du Canada aux présentes assises’’.
Le SG du CAMES a informé que ces journées seront ponctuées par trois principales phases.
Une phase dédiée à la gestion de la recherche scientifique, avec une conférence ministérielle sur les politiques de recherche, et des panels relatifs à la stratégie de la recherche, au financement, à la valorisation socio-économique, à l’édition scientifique et aux écoles doctorales.
La deuxième phase sera relative à la vulgarisation de la science et aux interactions « recherche-secteur productif-population », à travers des stands d’exposition et des posters sur la recherche.
La troisième phase consistera à faire l’état des lieux de la recherche au sein des PTRC, par les communications scientifiques des participants ; et sera marquée par une importante réunion de réflexions sur la restructuration et la redynamisation des programmes thématiques de recherche du CAMES.
Le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), faut-il le rappeler, est une institution inter-état, d’intégration académique, a été créé en 1968 par les Chefs d’État africains, pour développer la solidarité intellectuelle et scientifique entre les États membres, en vue soutenir leur développement harmonieux et durable.
La 6è édition des Journées scientifiques du CAMES fermera ses portes le 14 mars prochain.
René Ramissou