Pour le Baron Pierre de Coubertin, «l’Olympisme n’est point un système, c’est un état d’esprit. Les formules les plus diverses peuvent s’en pénétrer et il n’appartient ni à une race ni à une époque de s’en attribuer le monopole exclusif.» Une vision qui sied parfaitement à la Francophonie. Le sport est un champ d’expression naturel de la réalité Francophone et de ses valeurs.  La Francophonie possède en commun avec le sport et l’olympisme, la capacité de «mettre en résonance un ensemble de cultures pour atteindre une forme d’harmonie universelle.»

Le Vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, et la ministre des Sports française Amélie Oudéa-Castéra ont prévu de dévoiler un indicateur en temps réel des performances des athlètes de l'Union européenne. Bruxelles est en effet attentif à la représentation de l'Union européenne dans les grands événements mondiaux. La famille francophone pourrait s’inspirer de cette belle idée et la reprendre à son compte en l’adaptant. Dans tous les cas, nous serons nombreux à être derrière nos athlètes aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 qui se dérouleront à Paris.

Gilles Djeyaramane conseiller délégué à la Citoyenneté, à la Francophonie et aux relations avec les Cultes à Poissy et essayiste ( auteur de deux ouvrages : « Oser la Fraternité »/ « La Francophonie un chemin vers l’Autre » – Editions Atramenta) .

Les Jeux Olympiques et Paralympiques peuvent, pour un certain nombre d’entre nous s’avérer être un révélateur de notre identité francophone. Durant, cette compétition qui réunit quasiment le monde entier, devant nos écrans nous vibrons au rythme des performances des athlètes francophones parfois de façon «pavlovienne» et devenons des «enfants de la Francophonie.» En effet, sans même réfléchir, nos cœurs balancent bien souvent pour les athlètes de notre pays en premier lieu, pour très vite se porter vers les athlètes francophones. N’est-ce pas là un signe de notre appartenance à une même famille ?

En effet, les Jeux olympiques d’été notamment nous rassemblent en mettant l’accent sur nos points communs sans toutefois nier nos différences. Ils nous permettent de prendre conscience et de reconnaître l’existence d’un groupe d’hommes et de femmes qui ont en commun au-delà de la langue des références historiques, culturelles, des modes de pensée, des passions, bref une façon singulière de percevoir le monde, le «Peuple Francophone.» Il serait d’ailleurs légitime de s’interroger : le ressenti des citoyens du Commonwealth est-il identique ?  Ont-ils les yeux rivés sur les performances des athlètes du Commonwealth ? Permettons-nous d’en douter ! 

Des Jeux qui contribuent à la fabrique d’une mémoire collective francophone

Si le football, sport quasi universel illustre au quotidien avec ses stars comme Didier Drogba ou Samuel Etoo, cette imbrication entre sport et Francophonie de façon éclatante, l’esprit de la Francophonie concerne également de multiples disciplines. Les déplacements réguliers au sein de ses territoires des sportifs et leur brassage renforcent cette réalité Francophone comme l’illustre le cheminement de Hugues Fabrice Zango, champion de triple saut et potentiel champion olympique. Certaines personnalités à l’image des sprinteuses Marie-Josée Ta Lou, Naomi Akakpo ou Nantenin Keïta, la championne paralympique marquent les esprits suscitant indifféremment de leur nationalité l’admiration du plus grand nombre. Elles parviennent à marier une double voire une triple culture et à en tirer profit pour aller vers une excellence certaine. 

Ces personnes contribuent indéniablement à tisser des liens sains et durables entre Peuples Francophones et au final à façonner son unité. Lorsqu’elles remportent des titres ou des médailles, elles participent à la «fabrique de nos souvenirs personnels» et à une mémoire collective partagée.  

Un compteur de médailles en temps réel pour les équipes issues de l’espace francophone ? 

Le Vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, et la ministre des Sports française Amélie Oudéa-Castéra ont prévu de dévoiler un indicateur en temps réel des performances des athlètes de l’Union européenne. Bruxelles est en effet attentif à la représentation de l’Union européenne dans les grands événements mondiaux. La famille francophone pourrait s’inspirer de cette belle idée et la reprendre à son compte en l’adaptant. Dans tous les cas, nous serons nombreux à être derrière nos athlètes aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 qui se dérouleront à Paris. 

Vive les Jeux et vive le «Peuple Francophone.» Que la fête commence. 

 

 

Article publié pour la première fois sur Afrimag