Le 3è Cabinet de la Cour d’appel du Pôle pénal, économique et financier, a ordonné le mardi 16 janvier 2024, le placement sous contrôle

tribune d’échanges digitale du CICG dénommée ‘’Gouv’Talk’’.

Ce n’est pas la 1ère fois que le ministère de la Construction, de l’Urbanisme et du Foncier, dirigé par Bruno Koné, est éclaboussé par les scandales et les soupçons de détournement.

judiciaire du nommé Diallo Abdoulaye, Directeur du domaine urbain au ministère de la Construction, de l’Urbanisme et du Foncier, dirigé par Koné Nabagné Bruno.

Il est inculpé pour faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, escroquerie portant sur une somme estimée à 100 milliards CFA et de blanchiments de capitaux.

L’information a été ébruitée ce mercredi 31 janvier 2024, par le journal ivoirien ‘’le Débat ivoirien’’.

‘’Ces faits sont prévus et punis par les articles 430, 96, 84, 85 de la loi N°2021-893 du 21 décembre 2021 du Code pénal relative au blanchiment de capitaux et les articles 311, 312…de la loi 2016-992 du 4 novembre 2026 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme’’, lit-on dans l’arrêt de la Cour.

Pourtant la Cour d’appel du Pôle pénal, économique et financier, soutient qu’Abdoulaye Diallo ‘’offre des garanties de représentation’’ et qu’en outre, ‘’sa mise en liberté ne risque pas de compromettre la manifestation de la vérité’’, qu’il y a lieu toutefois, ‘’en raison de l’information qui est à ses débuts d’ordonner à son encontre une mesure de contrôle judiciaire’’.

Mais il lui est interdit de sortir du territoire de la République de Côte d’Ivoire et son passeport physique lui a été retiré.

Le tout puissant Directeur du domaine urbain au ministère de la Construction, de l’Urbanisme et du Foncier, doit juste payer un cautionnement de 10 petits millions CFA dont 2,5 millions pour garantir la représentation et les frais de la procédure.

Le Tribunal lui interdit également et ‘’temporairement’’, la signature de tout acte relevant du traitement et le suivi des dossiers de délivrance de tout titre de propriété relative aux parcelles de la zone du village d’Elokaté.

Diallo Abdoulaye, Directeur du domaine urbain au ministère de la Construction, de l’Urbanisme et du Foncier, placé sous contrôle judiciaire.

Diallo Abdoulaye, Directeur du domaine urbain au ministère de la Construction, de l’Urbanisme et du Foncier, placé sous contrôle judiciaire.

Sont également inculpés selon ce journal et pour les mêmes motifs, Kra Kouma, Directeur général de l’Urbanisme et du Foncier, Député de la nation ; Hubert Yomanfou, Directeur de l’Urbanisme et Bamba Daouda, Sous-directeur du domaine urbain chargé du traitement des dossiers de l’Arrêté de concession définitive (ACD) grandes parcelles.

Il est bon de rappeler que c’est à cause d’un déficit de 127 milliards CFA du secteur que le Président ivoirien, Alassane Ouattara, a autorisé l’augmentation du prix de l’électricité pour tous les contribuables à 10%.

On aurait applaudi des deux mains, si le gouvernement ivoirien n’avait pas habitué son peuple au spectacle et aux effets d’annonce pour noyer les lourds soupçons qui pèsent sur de hauts cadres de l’administration du pays, comme on a pu l’observer dans les audits des entreprises publiques ou à capitaux publics, annoncés à grand renfort de publicité, par le gouvernement de Côte d’Ivoire. Là où l’on attend des sanctions exemplaires.

Notamment à l’Agence de gestion foncière (Agef), où son Directeur général, Coulibaly Lamine, a été arrêté ; tout comme à la Nouvelle pharmacie de la santé publique (Npsp), avec le dégommage du Pr Ange Désiré Yapi, de son Directeur des Affaires administratives et financières (Daaf), Cissé idrissa et celui de la logistique, Coulibaly Tiélivigué Gbon. Ce fut également le cas de Ouattara Youssouf, Directeur général de l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (Agedi). Sans oublier le tout puissant Lanciné Diaby, Directeur général du Fonds d’entretien routier (Fer), Philippe Pango, Dg du Vitib, Vamissa Bamba, Dg de Petroci, Yacouba Coulibaly, Dg de l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences radio électriques (Aigf), Euloge Soro-Kipeya, Dg de l’Agence nationale de service universel des télécommunications (Ansut) etc.

Au moment où ‘’la corruption fait perdre à la Côte d’Ivoire, 1 300 milliards FCFA chaque année; soit 4% du Produit intérieur brut (PIB) et l’équivalent de près de trois fois l’aide publique au développement. Ce qui compromet l’équilibre économique et social du pays’’.

Révélation faite le jeudi 9 juin 2022, par le ministre ivoirien de la Promotion de la Bonne gouvernance et de la Lutte contre la Corruption d’alors, Epiphane Zoro, ce, dans le cadre de la tribune d’échanges digitale du CICG dénommée ‘’Gouv’Talk’’.

Ce n’est pas la 1ère fois que le ministère de la Construction, de l’Urbanisme et du Foncier est éclaboussé par les scandales et les soupçons de détournement, après les effondrements d’immeubles, malgré l’entêtement de Bruno Koné à placer les militants de son parti, le Rhdp (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix, parti au pouvoir), à ces hauts postes de responsabilité.

Plus près de nous, le scandale des 20 milliards CFA de la pelouse du stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé qui a emporté le ministre Danho Paulin.

Plus près de nous, le scandale des 20 milliards CFA de la pelouse du stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé qui a emporté le ministre Danho Paulin.

Le cas de l’Agence de gestion foncière, dont le Directeur général, Coulibaly Lamine, serait en prison (et pourquoi ne serait-il pas lui aussi sous contrôle judiciaire après paiement d’une caution ?), est encore frais dans les mémoires.

Plus près de nous, le scandale des 20 milliards CFA de la pelouse du stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé qui a emporté seulement la ‘’pauvre’’ Directrice de l’Office ivoirien des sports (ONS) et le ministre des Sports, Danho Claude Paulin, qui continue de clamer partout son innocence.

Les Ivoiriens ont la tête à leur Coupe d’Afrique des nations de Football (CAN 2023), qui se déroule du 13 janvier au 11 février en Côte d’Ivoire et il ne faut pas les déranger.

D’ici là, bien de scandales se seront passés sous le boisseau tout comme cette affaire de l’argent des cartes nationales d’identité (CNI) et des passeports sans trace dans le budget de l’État ivoirien et c’est mieux ainsi !

 

René Ramissou