Devant les délégations de plusieurs pays représentés par des plus hautes autorités

La Côte d’Ivoire est passée, de 2012 à 2022, de la 130e place à la 99e sur 180 pays classés par l’ONG Transparency International.

Olavo Correia, Premier ministre du Cap Vert, estime le préjudice annuel de la corruption en Afrique, à 80 milliards de dollars de financements illicites.

et des spécialistes de la lutte contre la corruption, le Vice-Président de la Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, a émis le vœu de voir se mettre en place une synergie d’actions pour bouter la corruption hors de l’Afrique. C’était à l’occasion de la 5ème édition du Forum international de l’Alliance Anti-Corruption du Groupe de la Banque Mondiale (ICHA), dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu le 14 juin 2023 à Abidjan, en présence du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi.

Le Vice-Président, qui représentait le Président de la République, Alassane Ouattara, à cette cérémonie, a expliqué que le fait de réfléchir et d’agir contre la corruption constitue une chance dans ce monde confronté à de multiples crises. Mais il est impératif, pense-t-il, d’aller encore plus loin.

A propos de lutte contre la corruption en Afrique, c’est le Cap vert qui se distingue le plus sur le continent. Mais le pays ne s’enorgueillit pas.

Son premier ministre, Olavo Correia, a abondé dans le même sens que le Vice-Président ivoirien, en reconnaissant effectivement que la lutte contre la corruption, ne peut être une lutte seulement d’un pays. C’est, selon lui, une lutte de tout le monde aussi bien au plan régional qu’international.

En Afrique, Olavo Correia estime le préjudice annuel de la corruption à 80 milliards de dollars de financements illicites qui pourraient être conservés et investis pour le continent.

Pour Shaolin Yang, le chef de l’administration du Groupe de la Banque Mondiale, la corruption n’est rien d’autre qu’un cancer, s’opérant via la technologie.

Le ministre ivoirien de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, Zoro Epiphane Ballo, avant de relever l’importance pour la Côte d’Ivoire d’accueillir ce forum, a remercié les différentes autorités qui se sont mobilisées pour cette rencontre.

Pour lui, ICHA 2023 permet de réitérer l’engagement et la solidarité dans la lutte collective contre la corruption et ses conséquences sur le développement politique, économique et sociale des sociétés.

Aussi, le choix porté sur la Côte d’Ivoire pour le départ d’une nouvelle étape dans la vie de l’alliance qui atterrit pour la première fois en Afrique, est un honneur et un privilège.

Le ministre Zoro a traduit l’engagement de la Côte d’Ivoire à renforcer sa collaboration avec la communauté mondiale de lutte contre la corruption pour combler ensemble le fossé entre le dialogue et l’action.

A l’en croire, son pays nourrit la ‘’noble ambition d’être une référence en matière de Bonne Gouvernance’’.

La Côte d’Ivoire est passée, de 2012 à 2022, de la 130e place à la 99e sur 180 pays classés par l’ONG Transparency International.

 

Franck Tagouya